Cameroun: le Redhac demande la libération sans condition d'Amadou Vamoulké
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Cameroun: le Redhac demande la libération sans condition d'Amadou Vamoulké :: CAMEROON

L'ONG de défense des droits de l'homme a tenu une conférence de presse le 7 mars dernier à Douala, capitale économique du Cameroun, pour décrier les conditions et les raisons de la détention de l'ancien directeur général de la Crtv.

Il faut sauver le soldat Vamoulké.

Tel peut-être le titre qui peut résumer l'action combinée du réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale ( redhac) , du comité international pour la réhabilitation de M. Vamoulké ( cirv) et de l'Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés.

Ces associations qui ont réuni les hommes et femmes de Media ce 7 mars 2018 à Douala réclament la libération sans condition de l'ancien directeur général de la cameroon radio and télévision ( Crtv) Ahmadou Vamoulké.

Il faut dire que pour ces associations qui sont essentiellement des associations de défense des droits de l'homme , Ahmadou Vamoulké qui est écroué à la prison centrale de kondengui depuis le 29 juillet 2016 est victime d'une détention arbitraire de la part des autorités Camerounaises.

Alors qu'on s'attendait à un épilogue de son interminable procès du fait du manque de preuve accablant M. Vamoulké, l'affaire a connu un dernier rebondissement ces dernières semaines avec une nouvelle inculpation pour une supposée affaire de détournement de 25 milliards.

Un rebondissement qui a entraîné le courroux des avocats de M. Vamoulké et des organisations de défense des droits de l'homme.

A l’origine de cette nouvelle procédure qui s’est déclenchée entre le 22 et le 23 février dernier, un rapport d’audit de 92 pages du cabinet BB Advisory and Audit. Dans son rapport bâclé qui pue l’amateurisme et la volonté de nuire, l’auditeur conclue à des détournements imaginaires sans jamais avoir rencontré les accusés. Du moins, le contenu de son rapport ne le laisse pas croire.

Au sujet de la gestion de la redevance audiovisuelle (Rav), le rapport parle d’un différentiel de 11,76 milliards de F CFA entre la Rav comptabilisée par la Crtv et celle encaissée au Trésor. L’auditeur conclue à un détournement d’argent sans avoir cherché à savoir comment et à quelle fin auprès des services financiers de la Crtv

D’après ce rapport d’audit, 10,7 milliards de F CFA représentant la somme des mouvements financiers comptabilisés à la Trésorerie générale ne figurent pas dans le compte Trésor tenu par la Crtv. L’auditeur estime que la Crtv ne peut pas apporter les justificatifs de cette somme et parle de détournements de fonds alors que nulle part son rapport n’indique qu’il a cherché à entrer en possession de ces justificatifs auprès des services financiers de la Crtv.

Autre somme prétendument détournée par Amadou Vamoulké, selon le rapport d’audit, celle de 4,2 milliards de F CFA à travers les paiements irréguliers sur les comptes bancaires, c’est-à-dire des transactions bancaires non retracées dans les journaux de l’entreprise. A-t-il cherché à obtenir ces justificatifs et auprès de qui ? Le rapport ne nous fournit pas de réponse à propos.

Le rapport revient également sur le paiement du carburant et des cartes de crédits de communication ainsi que des droits de retransmissions des matchs de football de plusieurs centaines de millions sans appels d’offres. Comme si pour acheter des droits de retransmission des matchs d’une compétition internationale, il faut lancer un appel d’offre. De surcroît, l’audit

reconnait que le paiement de la dépense y relative est effective mais parle du « détournement » du seul fait de l’absence d’un appel d’offres lancé. Alors qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une faute de gestion que seul connaît le Contrôle supérieur de l’Etat et non un juge pénal selon la loi du 5 décembre 1974 portant contrôle des ordonnateurs et comptables des crédits publics.

Le redhac qui connait monsieur Vamoulké avant qu'il ne soit directeur général de la Crtv comme un activiste des droits de l'homme avec une probité morale et une éthique sans pareille. Ce dernier a été le président de l'Union des journalistes du Cameroun (Ujc).

Pour ces raisons, il semble légitime pour la bande à Maximilienne Ngo Mbe de défendre cette homme dont les valeurs et les convictions sont connus de tous.

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