Sénatoriales : des listes du Sdf et de l'Upc rejetées
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Elecam avait reçu 42 listes venant de 9 partis politiques. Au finish, 36 listes ont été acceptées.

Le président du Conseil électoral d’Elecam, Enow Abrams Egbe, s’est réjoui de rendre sa copie avant le 10 mars, la date butoir pour publier  la liste des candidats aux élec- tions sénatoriales du 25 mars  prochain. Hier, 7 mars, les listes ont été rendues publiques au terme d’une session de plein droit du Conseil électoral. Les travaux ont permis de boucler  l’examen des 42 listes déposées le 22 février dernier par 9 partis politiques. Après étude des dossiers, Elecam a retenu 36 listes et en a rejetées 5. Le Sdf a retiré sa liste dans la ré- gion du Centre. Ce même parti  a vu deux de ses listes rejetées : l’une à l’Est et l’autre dans  l’Extrême-Nord. Elecam a également mis hors-jeu chaque liste de l’Union des populations du Cameroun (Upc) dans trois régions : l’Adamoua, le Nord et le Sud-Ouest.

Upc : ce qui n’a pas marché

Les raisons de chaque rejet sont connues. Dans la région de l’Est, le Sdf n’a pas payé la caution qui s’élève à un million par candidature (titulaire et suppléant). A l’Extrême-Nord, les candidats ont présenté des dossiers qui, soit n’avaient pas toutes les pièces légalisées, soit ne comportaient pas les noms des candidats suppléants. Tous ces manquements laissent croire qu’au Sdf, les attentions étaient davantage portées sur le congrès du parti qui s’était ouvert le 22 février dernier, date butoir du dépôt des candidatures à Elecam. « Nous étions préoccupés par le congrès. Il revenait à chaque instance régionale du parti de déposer sa liste ; et chaque candidat payait sa caution », explique Jean Tsomelou, secrétaire général du Sdf. On en sait donc un peu plus sur les péripéties de la constitution des listes dans les partis politiques. Les dissensions du Sdf dans le Centre se sont retrouvées à Elecam. Au point où une liste a été clandestinement déposée avant d’être finalement retirée. Le président régional, Emmanuel Ntonga, annonce des sanctions contre les indisciplinés. Au final, le Sdf présente des candidats dans 5 régions : l’Adamaoua et l’Ouest où le parti avait été vainqueur en 2013, le Littoral, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Quant à l’Upc, les 3 rejets subis le confinent finalement dans deux régions : le Centre et le Littoral où le parti historique a ses meilleures chances avec des conseillers municipaux  dans le corps électoral. En attendant les élections, Elecam a expliqué ce qui n’a pas marché chez l’Upc dans les régions de l’Adamoua, du Nord et du Sud-Ouest. Il y a notamment l’absence de plusieurs pièces : extrait de casier judiciaire, reçu de payement de la caution, photocopie d’acte de naissance, noms des candidats suppléants, etc. Voilà pour les partis qui ont laissé des plumes dès l’étape du dépôt des candidatures. Le président du Conseil Electoral a rappelé qu’ils ont deux jours, à compter de la publication des listes, pour faire des contestations et des réclamations. C’est-à-dire jusqu’à demain vendredi, 9 mars.

Jean David Bile est candidat

Concernant les autres, tous leurs dossiers ont passé avec succès la vérification à Elecam. Le Rdpc et l’Undp sont en lice dans les10 régions du pays. Ces deux partis seront les seuls  en compétition à l’Est. La région la plus disputée sera le Littoral où les listes de 6 partis vont s’affronter : Rdpc, Sdf, Undp, Udc, Andp et Upc. Ici, le parti au pouvoir a quelque peu remanié l’équipe qui avait gagné en 2013, avec à sa tête Géneviève Tjoues. Elle a dans sa suite deux autres cadors : Thomas Tobbo Eyoum et Armande Din Bell. Un autre grand nom s’est ajouté à cette liste : Jean David Bile qui a été pendant 10 ans le directeur général d’Aes Sonel devenue Eneo Cameroun. Il est resté au sein du groupe Actis, le  Fonds d’investissements britannique qui a repris la société nationale d’électricité. En face, les candidats de l’Udc sont conduits par Cyrille Sam Mbaka, l’un des principaux cadres du parti et son atout majeur dans le Littoral.

L’autre région qui sera disputée sera l’Ouest où 5 partis sont en lice : Rdpc, Sdf, Udc, Undp et l’Ums de Pierre Kwemo, le maire de Bafang. Déjà, la compétition a été rude dans le Rdpc lors des investitures, avec plusieurs listes dont celle de la femme d’affaires Françoise Puene. Mais « Mamy Nyanga » n’a finalement pas été investie. La liste du parti au pouvoir sera conduite par l’homme d’affaires Sylvestre Ngouchinghe. Si Francoise Puene a été écartée, il n’empêche que le Rdpc a respecté son engagement sur l’approche genre, avec au moins 2 femmes sur chacune de ses listes.

Achidi Achu, out

Si dans le Littoral la liste du Rdpc a intégré un grand nom comme celui de Jean David  Bile, le parti se passera toutefois de Simon Achidi Achu dans la région du Nord-Ouest. Elu en 2013, l’ancien Premier ministre, aujourd’hui âgé de 83 ans, manque à l’appel en 2018. Des sources dans le parti confient que le fils de Santa a vu sa liste  rejetée. A l’étape des investitures dans le Rdpc, il y a eu beaucoup d’appelés et peu d’élus. Il reste maintenant à gérer les frustrations. « Le parti en a l’habitude », rassure Grégoire Owona, le secrétaire général adjoint du comité central, présent hier lors de la publication des listes par Elecam.

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