RDC: l'ONU doit "suspendre son soutien" au processus électoral s'il n'est pas "crédible"
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La Mission des Nations unies au Congo (Monusco) "devrait suspendre son soutien" au processus électoral en République démocratique du Congo si les conditions pour des "élections crédibles" en fin d'année ne sont pas réunies.
La recommandation a été faite jeudi par les experts du Groupe d'études sur le Congo (GEC) de l'université de New York

"Le Conseil (de sécurité) devrait faire de la tenue d'élections crédibles la principale priorité de la Monusco au cours de la prochaine année", écrit le GEC dans un rapport alors que les Nations unies s'apprêtent à renouveler le mandat de la Monusco avec le vote d'une nouvelle résolution d'ici le 31 mars.

"Cela implique d'énoncer des conditions claires pour le soutien de la Monusco au processus électoral, à savoir autoriser les manifestations de l'opposition, libérer les prisonniers politiques et mettre fin au 'doublement' controversé des partis politiques", ajoute le GEC, groupe d'experts reconnus qui a auditionné des diplomates pour son rapport.

Ce qu'on appelle doublement des partis politiques désigne des scissions au sein de partis d'opposition dont une partie des membres rallie le camp du gouvernement.

"Si ces conditions ne sont pas remplies, la Monusco devrait suspendre son soutien" à la commission chargée d'organiser des élections en RDC, poursuit le rapport.

Les mêmes chercheurs invitent la Monusco à limiter son engagement dans des opérations militaires avec l'armée congolaise á partir de "conditions bien identifiées, notamment une planification conjointe et une stratégie commune de protection des civils".

le GEC accuse le président Joseph Kabila d'avoir "retardé à plusieurs reprises la tenue des élections".

La présidentielle en RDC devait se tenir avant le 20 décembre 2016, date de la fin du deuxième mandat de M. Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter.

Elle a été reportée à fin 2017 dans un accord pouvoir/opposition conclu sous la médiation de l'épiscopat congolais. Finalement, la commission chargée d'organiser des élections a programmé la présidentielle le 23 décembre 2018.

L'Église catholique organise des marches contre le maintien au pouvoir du président Kabila, l'invitant à déclarer publiquement qu'il ne briguera pas un nouveau mandat. L'opposition et des mouvements citoyens l'accusent de vouloir se maintenir au pouvoir par "des manoeuvres".

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