Cameroun, Présidentielle 2018 : John Fru Ndi prend à  contre pied les leaders de partis. La leçon inaugurale du chairman à  l'ouverture de la convention du SDF.
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Cameroun, Présidentielle 2018 : John Fru Ndi Prend À  Contre Pied Les Leaders De Partis. La Leçon Inaugurale Du Chairman À  L'ouverture De La Convention Du Sdf. :: Cameroon

Le chairman du Social Democratic Front (SDF), principal parti de l’opposition au Cameroun ne sera pas candidat à la présidentielle 2018. Ni John Fru Ndi s’est oublié pour que le SDF reste inoubliable.

Le chairman ne sera pas candidat.

Plutôt embarrassant pour les leaders des partis politiques au Cameroun qui pour la plupart totalisent plus d’un quart de siècle à la tête du parti. Avec un pic allant jusqu’à 35 ans correspondant à la longévité au pouvoir de Paul Biya en poste au palais d’Etoudi, sans discontinuer depuis 1982. Bien plus, une leçon inaugurale du chairman à la convention du Sdf qui se tient à Bamenda. La nouvelle a d’abord circulé avec persistance sous forme de « fake politic » : il ne briguera pas l’investiture du parti à la prochaine élection présidentielle. Et puis, du haut de la chaire de la convention, le chairman a « décidé de céder sa place aux jeunes cadets du parti » Suivi d’une salve d’applaudissements. Près de 2000 participants debout pour saluer une décision historique d’un chairman disposé à passer le flambeau à « celui que les congressistes auront choisis » pour challenger Paul Biya à la prochaine élection présidentielle. La décision de Fru Ndi de ne pas s’engager à la course présidentielle vient sonner comme une révolution dans le landerneau politique ou chaque leader s’identifie au parti politique qu’il aura créé et/ou les militants, simples courtisans-alliés du président sont confinés à inaugurer les chrysanthèmes.

La « révolution Frudienne »

La « révolution Frudienne » qui nait à Bamenda viendra à coup sur apporter un nouveau souffle à la gestion politique au Cameroun. Il s’agit désormais de sortir des sentiers battus de l’immobilisme, du culte de la personne du chef comme mode de fonctionnement de la plupart des partis politiques au Cameroun. Des méthodes affectées par l’usure du temps et frappées d’obsolescence politique et qui mettent les acteurs en marge de toute compétition. Au Cameroun, un parti unique de fait s’est installé par la phagocytose des acteurs politiques préoccupés par la sauvegarde de leurs intérêts personnels que la promotion du programme politique qui dans plusieurs cas n’existe pas. Conséquence, le Rdpc parti-Etat-dominant est resté maitre du jeu politique. Les alliances faites avec tel ou tel parti n’étant ici que des alibis démocratiques. Il s’agit aussi et surtout de répondre aux exigences de l’heure : le renouvellement de la classe politique actuelle issue des indépendances complètement en opposition de phase avec l’évolution mondiale. John Fru Ndi l’a compris et précisé « Je me tiens ici pour dire clairement que je passe le flambeau à la personne que vous allez choisir » Trois jeunes loups sont à l’affut. Et, le sdf prend un nouveau départ.

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