Enfin, de bonnes nouvelles pour Camair-Co
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Les chiffres réalisés en 2017 indiquent que « L’Etoile du Cameroun » sort peu à peu de ses nombreuses zones de turbulence.

C’est une entreprise qui n’est pas habituée aux bonnes nouvelles depuis son lancement officielle le 28 mars 2011. Pour une fois, après six ans de navigation à vue, Cameroon airlines corporation (Camair-Co) pend résolument les hautes cimes. Du moins pour l’heure. Le trafic passager au 31 décembre 2017, annonce cette entre, s’élève à 235 686 passagers. Il a augmenté de 94 % par rapport 2016. Le chiffre d’affaires quant à lui présente également bonne figure pour 2017 et affiche une évolution de 65 %, soit une performance qui affiche 23  milliards de FCFA.

Quant au déficit d’exploitation, qui dépassait les 25 milliards de FCFA en 2016, il a été ramené à 5 % au 31 décembre 2017. Dans les couloirs de Camair-Co, l’on indique que ces performances sont la conséquence de la réorganisation de l’entreprise dirigée par Ernest Dikoum. Les effectifs ont diminué de 813 en août 2016, à 739 au 31 mars 2017 et au 31 décembre dernier, ces effectifs s’élèvent à 590. Camair-Co se félicite de la maitrise progressive de la masse salariale et de la hausse « significative de la productivité sans changement des hommes en place ».

Toutefois, souffle-t-on, chaque mois, depuis l’arrivée du nouveau DG, il y a des départs à la retraite, ce qui a déjà permis de réaliser plus de 95% la mise à jour de la base de données du personnel. Cette opération permet à la compagnie d’engranger plus de 20 millions de FCFA d’économie sur la masse salariale. L’activité commerciale a également fait un bon significatif. La régularité moyenne des vols qui se situait à environ 50% au cours du 4ème trimestre 2016, est passée à 81% pour le 1er trimestre 2017.

Le trafic passager s’est situé à 39 015 passagers contre 29 008 au cours du 1er trimestre 2016. Soit une progression de 34%. Le top management explique que la stratégie actuelle de Camair-Co «consiste à optimiser l’exploitation du réseau domestique où la compagnie opère plus de 70 vols par semaine». Et d’ailleurs, explique Camair-Co, la politique « le Cameroun d’abord » et « Cap sur le régional » a permis d’engranger les points de performance.

«Pour  qu’un avion de Camair-Co aille à  Paris, il faut dépenser 15 millions de FCFA. Et si on a seulement dix passagers à bord, on tourne à perte». D’où les performances financières en hausse, explique-t-on. Les chiffres d’affaires à l’émission passager et fret sont passés de 768 millions de FCFA - août 2016- à 886 millions de FCFA en mars 2017. De même, les économies réalisées s’élèvent à environ 3 milliards de FCFA. Notamment à travers l’optimisation des effectifs, les consommations bureautiques; le déménagement de l’immeuble la Rotonde, les dépenses carburant, etc.

Pour comprendre

Le gouvernement semble avoir fait le choix de la stabilité au sujet du top management de Camair-Co. Créée en 2006 et lancée officiellement en 2011, cette entreprise en 2017 a enregistré une hausse globale du chiffre d’affaires de plus de 187 %, une forte augmentation du BSP (+283 %), témoignant un regain du capital confiance, fait remarquer « L’Etoile du Cameroun », qui relève tout de même une croissance faible (+140 %) des ventes propres. Ernest Dikoum et ses collaborateurs se convainquent que ce chiffre pourrait connaitre aussi une évolution grâce à la redynamisation des équipes commerciales.

Le grand chiffre connu chez Camair-Co, ce n’est pas encore les dernières performances, mais beaucoup plus le nombre de DG qui ont déjà occupé même bureau. Cinq ! Sont-ils au total. Parmi eux, les Néerlandais Alex Van Elk (2010-2013) et Matthijs Boertien (2013), et les Camerounais Frédéric Mbotto Edimo (2013-2014) et Jean Paul Nana Sandjo (2014-2016). Tous, à leur installation, avaient été présentés comme d’excellents managers avant d’être violemment démarqués par la haute hiérarchie.

Pointées du doigt, les querelles de leadership entre le ministère de Transport et le Secrétariat général de la présidence de la République. Ernest Dikoum est le cinquième directeur général de la compagnie, le seul aussi à avoir des résultats qui accrochent. « Avec ces performances que nous apprécions, peut-être on pourra ressortir le dossier des deux dreamliner qui avaient été évoqués en 2012, ces appareils auraient dû entrer en service en 2015, l’on avait avancé 20 % du coût d’achat avait été avancé à Boeing », fait remarquer une voix de la maison.

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