Affaire du train 152 : Des accusés changent d'option de défense
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11 d’entre eux ont choisi de garder le silence à l’audience qui s’est déroulée hier au tribunal de grande instance d’Eséka.

Ils ne parleront pas  devant la barre. Cette  décision de certains accusés était  au  centre  de  l’audience  correctionnelle  qui  s’est  déroulée  hier  au Tribunal de grande instance d’Eséka. Audience au cours de laquelle, seuls Vandenbon  Didier  Germain,  ancien  directeur  général  de  Camrail,  Jean Pierre Morel, l’actuel DG et Yedna Mathias, le conducteur du train accidenté ont maintenu leur décision de plaider sous serment.

C’est dans le cadre de  l’affaire du train 152 qui oppose une dizaine d’accusés au ministère public et ayants-droit (A/D) Kenfack Lekomo et autres A/D des victimes décédées, plus Bibi  Ndzomo Rosalie et autres victimes. Tandis que Timbou Pierre, Nlend Carice W, Gaïbaï Dieudonné, Nyake Makake A, Biwole Nkol Stéphane, Koumfieg Tchoumba, Tekou Mukam, Ndzana Jean Ottou, Ateba Akaa Emile, Dika Woudou G, Ngnin Essoh, Fru Valentine Awah ont choisi de garder le silence. Un revirement qui a surpris le collectif des avocats des victimes.

Pourtant  à  l’audience  du  14  décembre  dernier, tous  avaient  plaidé  non coupables  et  ont choisi de faire leur déposition sous  serment pour leur défense.  «  On  parle  de  pièces  à  fournir  après  combien  de  temps  ?  On n’évoque aucune disposition textuelle qui le prévoit. Nous n’arrivons pas à  cerner  s’ils  plaident  coupables  ou  alors  s’ils  déposent  en  dehors  du serment. Il faudrait que ce soit un renvoi ferme », a martelé un avocat du collectif de la défense.  

Du côté des avocats de Camrail, Me Massoda a indiqué que cette sollicitation est liée à des raisons d’ordre pratique. « Nous avons deux témoins à faire comparaître.  Mais,  l’un  d’entre  eux  pour  des  raisons  de  santé  et  de calendrier,  n’a  pas  pu  effectuer  le  déplacement.  En  plus  de  cela,  nous avons un certain nombre de pièces à fournir pour soutenir notre défense. Nous voulons éclairer le tribunal, l’opinion nationale et internationale », a-t-il expliqué.

Ceci dans la mesure où tous ses clients sont accusés des infractions  suivantes  :  activités  dangereuses,  homicide  involontaire  et blessures  involontaires.  Cette  proposition  de  l’accusation  a  trouvé  un écho favorable auprès du président Marcel Ndigui Ndigui et du procureur Yahaya Hamadou. « S’ils estiment qu’ils ne sont pas prêts, nous souhaitons que le renvoi soit ferme sans arguments allant dans le sens du dilatoire. Nous nous alignons à cette demande de renvoi à la prochaine audience.

Nous devons ouvrir ce dossier et en débattre », a conclu Yahaya Hamadou. C’est alors que l’audience a été suspendue pour être reprise le 14 mars prochain pour audition des prévenus et témoins.

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