Afrique: LES FACTEURS RESPONSABLES DES TAUX DE MORTALITES ELEVES AVANT LE SEVRAGE CHEZ LES PORCELETS
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Afrique: Les Facteurs Responsables Des Taux De Mortalites Eleves Avant Le Sevrage Chez Les Porcelets :: Africa

Les animaux en général expriment leur potentiel de croissance et de production s’ils sont introduits dans un environnement approprié. Autrement dit, que s’ils sont élevés et exploités dans les meilleures conditions zoo-hygiéniques. Dans les différents systèmes de productions des animaux, le non respect des normes zootechniques est la principale cause des maladies fréquemment rencontrées. Le porc est une espèce à cycle de reproduction court avec une vitesse de croissance rapide. C’est une usine par excellence de transformation des sous produits agricole et agroindustriel en protéines animales. Etant une espèce à ovulation multiple, la taille de la portée est élevée d’où son intérêt économique. La plupart des éleveurs rencontre beaucoup de difficultés dans la gestion des porcelets de la parturition jusqu’au sevrage avec des taux de mortalité sévère affectant le rendement économique. Les mortalités chez les porcelets sont dues aux facteurs exogènes et endogènes. Il sera donc important de donner une explication des pertes à travers ces facteurs.

Lorsque nous parlons des facteurs exogènes, se sont ceux influencés par l’action de l’éleveur et l’environnement. Le porciculteur est celui qui passe le plus de temps avec les animaux. Il intervient au niveau de l’hygiène du logement et de l’alimentation. D’après mes conjectures faites pendant le suivi des porcelets, les 2/3 des mortalités avant sevrage se produisent dans les 3 premiers jours après la naissance. Cette mortalité précoce est essentiellement due à une consommation insuffisante du colostrum. Même lorsque la cause de la mort est l’écrasement (porcelet faible car sous nourris). En effet, le porcelet n’ayant pas d’anticorps à la naissance, il aura besoin du colostrum pour lui procurer une immunité passive. Or, si la truie était mal nourrie, les petits seront victimes des écrasements de la mère car n’ayant pas de force pour la maitrise des mouvements. D’où l’importance d’une nutrition de qualité par l’éleveur. Le colostrum joue un rôle nutritionnel, immunitaire via une production d’anticorps et un rôle physiologique à travers les facteurs de croissance. Dans le même sens, le système immunitaire des porcelets n’étant pas encore actif, le risque de mortalité lié aux agents pathogènes est très élevé d’où une propreté absolue dans le bâtiment d’élevage. La température peut être une cause favorisante des mortalités néonatales. En effet, durant la parturition, les porcelets doivent être dans un environnement chaud pour éviter les pertes énergétiques car les tissus adipeux ne sont pas encore développés pour produire la chaleur. Pour une meilleure gestion des facteurs exogènes, l’éleveur doit prendre en compte les paramètres qualités et quantités d’aliment, une bonne hygiène du bâtiment d’élevage et surtout la prise du colostrum dès les trois premiers jours pour potentialiser le système immunitaire des porcelets.

Nous avons également les facteurs endogènes qui sont ceux directement liés aux animaux. Dans cette classe, nous allons parler du matériel génétique, le numéro de mise-bas, le poids à la naissance et la consanguinité dans le troupeau. En élevage traditionnel par exemple, les besoins des animaux sont dictés par la nature. Seul les plus forts s’adaptent avec l’environnement dans lequel ils se trouvent d’où la rusticité dans ce système d’élevage. Dans la région de l’Ouest Cameroun, la région du Centre et l’Est les porcelets dans cet élevage extensif résistent pour la seule raison que les petits consomment la terre rouge qui est riche en fer. Par contre en système amélioré, tout est contrôlé par l’éleveur. Dans un système de production en race puce, avec des croisements au sein de la même famille, le taux de mortalité est fort : c’est de la consanguinité. En effet, les échanges du patrimoine génétiques se passent au sein d’un même troupeau et tous les gènes sont retransmis dans la descendance homogène ce qui explique la fragilité des animaux. En quoi le numéro de la mise bas peut bien impacté sur la mortalité avant le sevrage des porcelets ?

Une primipare apprend encore à manager les petits et le risque peut être élevé dans ce contexte. Par contre à la seconde parturition, elle dispose déjà des meilleures qualités maternelles car l’organisme est physiologiquement apte dans l’entretien des porcelets. C’est la principale raison de l’assistance de l’éleveur dans une telle situation. Nous avons également le poids à la naissance. Les derniers porcelets ont généralement des poids faibles et sont victimes des frustrations de dominance. On note par exemple une faible consommation alimentaire en corrélation avec la croissance et la mort est la conséquence. L’éleveur doit apporter ces connaissances d’aide dans un tel contexte par des vitamines et la prise du tout premier lait le colostrum. La carence en fer est un danger très grave qui est même la principale cause de mortalité des porcelets avant trois semaines connues sous le nom crise de trois semaines. Cette dernière est caractérisée par une diarrhée d’aspect maladif (blanche), arrêt de croissance, perte d’appétit, une déshydratation du corps et surtout une anémie sévère accentuant le taux de mortalité de la portée. Malgré la prise du colostrum, l’organisme des petits étant déficitaire en anticorps, c’est donc ce lait qui aidera les porcelets dès les premiers instants de leur vie à pouvoir lutter contre les agents étrangers. Le lait ne contenant pas du fer, les porcelets seront en carence se qui pourra entrainer l’anémie qui est la principale cause de la crise. Puisque nous agissons en traitement préventif et non curatif, il sera souhaitable de faire une injection intramusculaire au niveau du cou ou de la cuisse trois jours après la parturition à la dose de 2ml/cc associé à une vitamine qui aura une double action : antistress d’une part et stimuler l’appétit d’autre part. Deux semaines plus tard, faites un rappel d’injection rassurez vous la crise sera éloignée du cheptel et la portée stable. Dès la deuxième semaine, il est important de préparer les porcelets à une alimentation de premier âge pour stimuler leur organisme à la digestion de la cellulose et favoriser le développement de l’équipement enzymatique du porcelet.

En somme, nous disons non aux mortalités des porcelets en assurant une hygiène saine et adéquate, en respectant toutes les indications suscitées. Lorsque vous commencez à donner des médicaments aux animaux de manière fréquent, vous réaliser les pertes économiques. Le taux de mortalité des porcelets est donc lié aux écrasements par la mère due à une mauvaise alimentation, des systèmes d’élevage traditionnel ou extensif, de la non prise du colostrum un lait sriche en anticorps puissant, de la température, constituant ainsi les facteurs exogènes. D’autres sont causés par le type génétique lié à la race, la consanguinité, le numéro de parturition et même le poids constituant ainsi les facteurs endogènes responsable des mortalités des porcelets. Dans un contexte général, pour des raisons de sécurité économique, des objectifs de réalisation d’une activité à but lucratif, il est souhaitable d’être préventif que curatif pour une rentabilité meilleure. La règle d’or en élevage c’est d’éviter tout traitement.

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