Croisade contre la drogue : ça devenait urgent
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Les méfaits des drogues sont si inquiétants qu’il est impératif aujourd’hui de tordre le cou à la culture, la commercialisation et la consommation des drogues.

La  mort,  le  suicide,  les actes de folie, l’exposition au VIH-SIDA, les troubles cardiovasculaires  …les dangers liés à la consommation des drogues font frémir. Malgré ces  maux  incontestables,  certains  individus  continuent  de cultiver, de vendre et de consommer des drogues à leurs risques et périls.  Non seulement, ces personnes exposent  leur  propre  vie  aux nuisances, elles mettent également celle des autres en danger.

Selon une enquête  réalisée par le  Centre  de  recherches  et d’études  en  économie  et  sondage (CRETES), le cannabis encore appelée « banga » ou chanvre indien constiute  la  drogue  la  plus consommée  de  toutes  les couches des populations au Cameroun.  La  région  de  l’Ouest serait  le  principal  foyer  de  la culture du cannabis au Cameroun avec un pourcentage de 26 %. La région de l’Ouest est suivie de  celle du Nord-Ouest  (17%), de  la  région de  l’Est  (17%),  et de la région du Sud (6%). Tandis que les régions du Littoral et du Sud-Ouest (41%) de même que l’Ouest et le Nord-Ouest (39 %) sont  les  principales  zones  de commercialisation du cannabis.  

Il  est  également  établi  que  la culture du cannabis est facilitée par la disponibilité et l’accès aux graines  féminines  communément appelées « poivre ». Lesquelles  favorisent  le  développement de la culture du cannabis à grande échelle dans certaine régions et plus particulièrement dans  les  régions  de  l’Ouest  et du  Nord-ouest.  La  production du cannabis à petite échelle sur l’ensemble du territoire national est aussi perceptible à l’intérieur des  plantations  au  milieu  des cultures  de  cacao,  de  café,  de coton, d’hévéa, d’ananas, de maïs, de haricot, de patates, de manioc, de  macabos, d’ignames, de tomates, de piment, de pastèques ou de concombre. La culture du cannabis  à  petite  échelle  est également  réalisée  dans  les concessions parfois retirées voire dans  des  chambres  bien  aménagées sans pour autant   que cette activité suscite la moindre attention de la part du voisinage immédiat. Toujours est-il qu’au Cameroun, 25% de la population a déjà gouté à une drogue dure.

Les  10  %  de  cette  population font partie des usagers réguliers des drogues et spécialement du cannabis.  Plus  grave,  12000 jeunes  sont  concernés  par l’usage  quotidien du cannabis.  On  comprend  donc  aisément pourquoi  le  gouvernement  de la République a mis sur pied le comité interministériel de lutte contre la culture et le trafic du cannabis. Depuis lors, le comité s’est  attelé  à  la  tâche.  Face  à l’ampleur  du  mal,  il  a  pris  des mesures  courageuses    notamment la création au sein des aéroports   internationaux  de Yaoundé et Douala, des  cellules aéroportuaires anti-trafic, la mise en  place  progressive  des  brigades canines antidrogues sur les itinéraires routiers des  tra fiquants de drogues, la destruction  systématique  des  plantations  de cannabis  ainsi que  le recours  à  la  technique  des  livraisons  surveillées.  Des  mesures plus coercitives seront nécessaires  pour infléchir la courbe de la culture, de la commercialisation  et  de  la  consommation des drogues. L’objectif étant de la  réduire à sa plus simple expression

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