A la faveur d’un programme porté par « Coalition Digitale » plusieurs jeunes filles camerounaises férues des TIC ont été dotées de mentors expérimentés pour mieux définir leur avenir. C’était lors d’un Diner offert à la résidence l’Ambassade de France à Yaoundé le 17 Janvier 2018.

D’après Gilles Thibault, Ambassadeur de France au Cameroun qui accueillait l’évènement, même dans l’armée française seulement 15,5% des effectifs militaires sont occupés par les femmes. Mais cela n’empêche de les retrouver à plusieurs postes stratégiques de commandement.

Pour cette première cuvée dont le nom de baptême est « promotion EBOUMBOU » du nom de la première femme camerounaise Ingénieure des télécommunications (promotion 1977), les jeunes filles ont été sélectionnées à l’Université de Yaoundé 1. Parmi les 30 à 40 filles ainsi choisies, plusieurs d’entre elles au sortir du diner se disaient ravies de participer à un tel programme.

Réactions

S.E Gilles THIBAULT, Ambassadeur de France au Cameroun

Quel est l’appui que l’Ambassade de France apporte pour le programme ?

L’appui c’est de montrer aux jeunes que par rapport à leurs aspirations, elles peuvent atteindre leurs rêves comme la coordinatrice du projet. Comme celle dont j’ai mentionné dans mes propos qui commande un bateau de guerre stationné en ce moment au Cameroun qui a fait l’Ecole navale de Brest, qui a fait l’Ecole d’ingénieur dans le domaine de hautes technologies par rappel au parcours des Femmes qui sont mes invités ce soir.

Cela montre aussi la volonté de la France, tel que le Président MACRON l’a dit à Ouagadougou « de tout faire pour défendre la cause des femmes. Non seulement chez nous en France mais aussi en Afrique ». Vous-mêmes vous savez les difficultés auxquelles les femmes font face au quotidien.

Reine ESSOBMADJE, promotrice de « Coalition Digitale »

Quelle est la première idée qui vous a éclairée pour monter ce projet ?

J’ai pu bénéficier d’un mentorat d’une Dame Australienne, formidable dans les TIC. Ensuite de française, indienne, ivoirienne et de plusieurs camerounaises. Des femmes ingénieures de la première heure, etc.

Tout ce monde m’a donné des conseils, m’a fait la confidence de toutes leurs erreurs de parcours et ce que je ne devais pas refaire. C’est ce qui m’a permis de faire mon parcours en entreprise. C’est le fruit de tous ces conseils que j’ai pu écouter.

Ces jeunes filles qui se lancent dans ce secteur prématurément ont besoin d’avoir des personnes autour pour avoir des conseils car elles veulent continuer dans les TIC contrairement au sexe masculin. Comme je suis très longtemps engagé dans l’associatif, j’ai pu bénéficier de mentorat sans être dans un programme de mentorat. Là beaucoup de filles éligibles du projet ne sont pas dans des associations

Comment se passe les sélections ?

La sélection est simple. On a une formation qu’on fait uniquement pour les filles qu’on appelle le « HACK4GIRL ». Après cette formation, l’on peut donc leur faire entrer dans un programme de mentorat qui est une autre activité. Le programme de mentorat c’est l’accompagnement professionnel pendant 6 mois.

Aujourd’hui spécifiquement qu’est ce que l’Ambassade de France apporte au programme ?

Quand vous voulez vous dépasser, vous devez viser la lune pour tomber dans les étoiles. Donc vous devez élargir vos horizons. J’ai voulu que lorsqu’elles viendront à l’Ambassade de France, elles doivent regarder les choses autrement. Cela ne veut pas dire renier son quotidien mais plutôt que lorsque des opportunités se présentent à Vous vous devez les saisir. La formation qu’on leur a faite par aussi de cela. L’opportunité c’est une fenêtre, une minute, une seconde à un instant C.

Quel est l’avenir de ces filles ?

Leur avenir elles-mêmes vont l’écrire. J’espère avec les lettres d’Or grâce au mentorat. Ce n’est pas nous qui écrivons leur avenir mais grâce à leur mentor, elles vont mieux se projeter. Leur avenir va aussi s’écrire en écoutant les conseils du mentor et suivre le programme comme élaboré.