RéVISION DES LISTES éLECTORALES : Le RDPC entreprend de sécuriser son vote
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Une circulaire du secrétaire général du comité central de ce parti politique invite les responsables, du sommet à la base, à se mobiliser pour la campagne de révision des listes électorales sous la coordination de leurs responsables locaux. Et à se mobiliser pour la victoire lors des échéances de 2018.

«Pas de place à l’improvisation ! » C’est la légende de la photo qui illustre l’un des articles évoquant « le légendaire sens de l’organisation [du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC)] qui l’a toujours empêché d’être pris à défaut » dans l’édition du mercredi 17 janvier 2018 du journal de propagande de cette formation politique, L’Action. Sur cette photo, l’on remarque le secrétaire général du comité central du RDPC (SG/CC), Jean Nkuété, en concertation avec quelques pontes de ce parti politique. Ce qui fait dire à Claude Mpogué, l’auteur de l’article ainsi illustré, que « Le RDPC sera prêt ».

Pour ne pas « être pris à défaut » le moment venu, « La hiérarchie du parti veille au grain [lors du processus de révision des listes électorales] » comme l’indique toujours l’édition de L’Action évoquée supra. Pour cela, le 09 janvier 2018, Jean Nkuété a commis une circulaire invitant les responsables, du sommet à la base, à se mobiliser pour la réussite de l’opération. Le tout pour assurer « une victoire éclatante du RDPC aux prochains scrutins électoraux », affirme-t-on au comité central de cette formation politique. « C’est pour nous un impératif catégorique de tout mette en oeuvre maintenant, afin d’assurer au parti le plein des voix nécessaires aux victoires éclatantes auxquelles il aspire », peut-on lire dans la circulaire du SG/CC du RDPC.

Qui poursuit : « Une élection se gagne avec des électeurs et grâce aux électeurs. » La stratégie de mobilisation du RDPC, contrairement à ses habitudes, éloigne les rassemblements de masse pour privilégier les contacts directs avec les militants, « potentiels électeurs du RDPC dans chaque bureau de vote ». Pour y parvenir, M. Nkuété recommande aux chefs des délégations permanentes régionales et départementales, et aux présidents des organes de base de « veiller aux inscriptions effectives sur les listes électorales, aux modifications nécessaires […] afin d’éviter des erreurs préjudiciables, au renouvellement des inscriptions pour les anciens inscrits en cas de changement de résidence, à la représentation du RDPC dans les commissions mixtes communales des inscriptions, faciliter l’obtention des cartes d’identité à nos électeurs non encore inscrits ».

Egalement mis à contribution dans cette machine qui s’ébranle longtemps avant la convocation des différents corps et collèges électoraux, « tous les camarades, membres du gouvernement, du comité central, parlementaires, maires, secrétaires généraux, directeurs généraux, élites intérieures et extérieures ». Une telle mobilisation, pour les militants du RDPC, au-delà des victoires recherchées, vise à permettre à ce parti d’« avoir une idée des zones qui [nous] sont acquises, celles disputées et, davantage, les zones très difficiles ».

EXEMPLE DE CITOYENNETÉ

Dans un éditorial intitulé « Arithmétique électorale », et paru toujours le 17 janvier 2018 dans le journal L’Action, le directeur de la rédaction, Christophe Mien Zok, revient sur l’agitation qui secoue en ce moment le microcosme politique. Notamment l’opposition. « La classe politique camerounaise avait-elle vraiment besoin que le président de la République annonçât le 31 décembre 2017 que « 2018 serait une importante année électorale » pour commencer à s’agiter et à ruer dans les brancards ? », attaque-t-il son texte.

Qui dénonce « toutes les cigales qui, depuis deux semaines, chantaient en choeur le vieux refrain du « calendrier électoral flou et imprécis » ». Et selon Christophe Mien Zok, ce sont les mêmes qui, aujourd’hui, « se ravisent et se lancent, à corps perdu et avec l’énergie du désespoir, dans les préparatifs d’échéances jusque-là jugées « lointaines » mais surtout prétendument « incertaines » ». En évoquant une opposition qui, « fidèle à son habitude [...] qui perd », cherche l’oiseau rare qui pourra faire l’unité autour de lui et garantir sa victoire au champion du RDPC, Paul Biya, au terme l’élection présidentielle à venir. Et pour démontrer que cette oeuvre est vouée à l’échec, Christophe Mien Zok procède à des calculs et conclut : « Le potentiel du vivier électoral du RDPC constitué seulement des membres des bureaux de ses organes de base dépasse largement les 2 500 000 électeurs.

Lorsqu’on y ajoute les militants, les sympathisants et les électeurs occasionnels, on atteint des chiffres impressionnants. » Pour autant, le directeur de la rédaction de L’Action reste lucide : « […] Même si tous les électeurs qu’il aura contribué à faire inscrire sur les listes électorales ne votent pas pour se candidats, le RDPC aura apporté sa contribution à la crédibilité et à l’amélioration du système électoral camerounais. » Et de conclure : « C’est aussi cela la responsabilité d’un parti leader : montrer l’exemple en  matière de citoyenneté.»

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