Présidentielle : L'énigme Fru Ndi
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Le chairman du Sdf reste dans les starting-blocks alors que le parti doit désigner son candidat et son président lors de la convention du 23 février prochain.

Risque de bicéphalisme. C’est en ces termes qu’il faut résumer l’ambiance qui règne actuellement dans le Social Democratic Front (Sdf), après la tenue du comité national exécutif (Nec) du samedi 13 janvier 2018 à Bamenda, au domicile de son chairman, John Fru Ndi. A un mois et demi de la tenue de la convention élective qui aura lieu les 23, 24 et 25 février 2018, les batailles battent leur plein et les commentaires vont bon train. Certains médias, au mépris des textes du Sdf, vont même jusqu’à évoquer la fin de la puissance politique de Ni John Fru Ndi à la tête du principal parti d’opposition.

Des personnes, à l’instar du maire de Loum, évoquent le nom de Joshua Osih. Plusieurs jeunes militants, fervents défenseurs de ce dernier dans la région du Centre, partagent également ce vœu. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces derniers trahissent ainsi le vœu de plusieurs militants qui souhaitent voir l’alternance au sommet du Sdf. Joint hier au téléphone, Mo Shiggle, membre influent du Nec et proche du chairman, a reconnu qu’il « y a des personnes qui veulent créer le bicéphalisme au sein du parti. Certains militants à l’instar de l’honorable Joseph Mbah Ndam ont proposé lors des travaux du Nec du 13 janvier 2018 que le chairman devienne le président du Conseil des cellules. Un simple garage donc ! Cet amendement n’a pas été accepté. Nous avons âprement discuté et cette idée a été rejetée car l’enjeu était de pousser le chairman vers la sortie ».

C’est clair, il y a des militants qui ne veulent plus de Ni John Fru Ndi. Pour l’instant, aucune candidature n’est enregistrée au niveau national. Entre admirateurs et détracteurs du père fondateur du Sdf, la guerre bat son plein. L’honorable Simon Fobi Nchinda de la localité de Bali dans le Nord-Ouest, bat sa propre campagne depuis plusieurs mois. Au niveau du parti, aucune candidature pour la prochaine élection présidentielle n’est ouverte. Plusieurs militants activent souterrainement la candidature du vice-président Joshua Osih.

Toutefois, Mo Shiggle a affirmé que « la position de Joshua est claire. Il a signalé que tant que le chairman est candidat, il ne se prononce pas ». Il n’est pas naïf et sait sans contredit combien le chairman est influent et respecté au sein de la majorité des militants du Sdf. Parlant de la candidature de Joshua Osih qui circule, Denis Kemlemo, le  secrétaire national à la communication, a pour sa part affirmé que « c’est de son droit de se présenter. Cependant, les différents candidats aux postes ne sont pas élus dans les réseaux sociaux ». Un autre membre influent de ce parti a ajouté que « Osih ne peut remporter aucune élection organisée dans les règles de l’art, voire normalement. Il ne peut pas ! ».

Denis Kemlemo a précisé que le parti a déjà une idée du nombre de délégués attendus à la convention élective qui aura lieu à la Catholic Hall de Big Mankon à Bamenda d’après nos sources. « Plus de 3600 délégués sont attendus pour l’ensemble des régions. Pour le moment, le chairman ne s’est pas encore prononcé. Ceux qui parlent de sa fin à la tête du parti spéculent. Ce sont les spéculations de ceux qui ne veulent plus de lui et se confient à Internet. Aucun candidat n’est obligé de se prononcer sur les réseaux sociaux. Je vous assure que la réalité est tout autre », a-t-il martelé.

Selon Mo Shiggle, « il y a une très forte tendance contre la candidature de Fru Ndi ». Il faut cependant signaler que la région du chairman n’a pas encore fait sa conférence régionale. Il devient donc illusoire d’établir qu’il ne sera pas candidat. Pour l’instant, les présidents régionaux collectent les candidatures et transmettent au secrétaire général. Sous ce rapport, c’est prématuré de dire que Fru Ndi ne sera pas candidat. Il n’y a que Jean Tsomelou, le secrétaire général, pour le savoir. Les militants qui sont prêts,  selon les rapports des présidents régionaux, affûtent leurs armes. D’après une source également influente au sein du Sdf, « Seuls les 3600 délégués attendus sont les faiseurs de rois. Le vote sera secret et il y aura un bulletin unique ».

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