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© Quotidien Emergence : R. O.
- 19 Jan 2018 00:30:39
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Transport clandestin : Le risque d'accident est trop élevé au Cameroun :: CAMEROON
Apparemment en bon état, ce type de véhicule n’est rien d’autre qu’un tas de ferrailles.
«Douala, plein ». « Bafoussam, plein »…C’est ainsi qu’on les entend au quotidien crier à tue-tête, sillonnant les artères de la ville de Yaoundé. Il s’agit bel et bien des chauffeurs et chargeurs des véhicules appartenant aux personnes qui exercent dans la clandestinité. De l’extérieur, la carrosserie ne présente pas des défauts particuliers. Mais une foi monté, le passager est ébahi par un spectacle d’un autre genre : les sièges déchirés exposant des bouts de ferrailles rouillées. Les mousses sont de couleur douteuse, la vitre du tableau de bord fendillée.
Les indications telles que les vitesses sont presque illisibles. Toutefois, que faire, il est 17 heures et Mr Kamdem qui se trouve encore à Yaoundé, a un rendez-vous très important à Douala le matin à 08 heures. « J’ai serré le coeur et je me suis assis tout près du chauffeur. D’ailleurs il ne restait qu’une place », se souvient-il. Il explique que le chauffeur a pratiqué certaines connections avec des fils, pour que le véhicule démarre. « Nous avons mis moins de 03 heures de temps de route, alors que d’habitude, les bus font 03 heures 30 mn à 04h.
Eh bien, chaque jour, beaucoup de personnes risquent ainsi leur vie, soit parce qu’elles doivent impérativement rattraper un rendez-vous, ou alors parce qu’elles font tout simplement partie de la famille, ami et connaissance du propriétaire du véhicule. On se souvient qu’un bus de transport en commun qui effectuait le transport clandestin sur la ligne de l’Ouest pour rallier Douala, a effectué un accident de la circulation dans la nuit de Samedi à Dimanche sur la falaise de Dschang. Le bilan officiel faisant état de 21 morts, 38 blessés et 5 rescapés.
Selon les propos du gouverneur de la Région de l’Ouest Awa Fonka Augustine qui s’est rendu sur les lieux de l’accident, « Le car de transport a quitté Dschang pour rallier Douala. Sur la falaise de Dschang, les freins ont lâché ». Madeleine Maffo une survivante de cet accident de la circulation s’est exprimée sur les antennes d’une radio privée, sur les circonstances dans lesquelles elle s’est retrouvée dans ce bus n’appartenant à aucune une agence de Voyage : «J’étais au deuil à Ndih, j’ai pris le taxi pour Dschang. À la gare routière de Dschang, le chargeur disait toujours Douala, Douala 3500, 4000 FCFA. Nous sommes montés et le pire est arrivé », rapporte-t-elle.
Toutefois, nous nous posons la question de savoir comment de tels véhicules parviennent à circuler en route au vu et au su des personnes en charge de la prévention routière. Au ministère des transports, l’on préfère lancer un appel à une prise de conscience collective. « Je pense que c’est la responsabilité de tout un chacun de vérifier si le véhicule qui le transporte respecte les normes ».
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