Mebe Ngo'o, Robert Nkili, Mefiro Oumarou et consorts accusés de perceptions de prébendes
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CAMEROUN :: Mebe Ngo'o, Robert Nkili, Mefiro Oumarou et consorts accusés de perceptions de prébendes :: CAMEROON

D’après une source qui a requis l’anonymat, après la dénonciation du paiement illégal de 5 000 Fcfa exigée par l’entreprise privée Pressprint, il est désormais intéressant d’ouvrir une autre enquête sur la perception d’une autre somme de 5 000 Fcfa exigée et payée par tous les candidats à l’examen de composition du permis de conduire sur tout l’entendue du territoire national depuis 2009.

Toujours d’après notre source, la somme exigée officiellement et versée dans le trésor public concernant les frais de concours est arrêtée à la somme de 14 000 Fcfa. Hors pour chaque candidat devant composer le permis de conduire, sur le lieu de composition, les fonctionnaires du Ministère des transports exigent avant chaque passage de candidat de payer une somme supplémentaire de 5 000 Fcfa qui n’est accompagnée d’aucune quittance de versement, d’aucun reçu justifiant le versement et ne laisse aucune trace dans la comptabilité publique. Bref une perception « occulte » qui n’obéit à aucune nomenclature financière publique.

Voulant comprendre ce phénomène qui dure depuis 2009 sans qu’aucune personne ne soit dénoncée, notre source va s’expliquer.

Ancien fonctionnaire au Ministère des transports, il va avouer qu’en 2009, voyant que le Cameroun traversait une conjoncture économique importante menaçant parfois l’exécution de plusieurs projets, le soutien jadis automatique de l’Etat dans l’organisation des concours de composition du permis de conduire s’est avéré quasi-impossible et l’une des voies de sortie a été l’instauration de cette somme ; « effort de guerre » des candidats pour supporter les charges d’organisation du concours.

D’après notre source, fil conducteur de notre enquête, le Ministère des transports a réussi il y a déjà plusieurs années à refaire peser dans le budget du Cameroun le concours national du permis de conduire. Mais bizarrement il continue à faire payer aux candidats l’organisation du concours. Une perception qui aurait dû être reversée dans les caisses de l’Etat pour alléger la dépense publique et peut-être réorienter les priorités de l’Etat.

Sur le terrain et pour mieux comprendre pourquoi l’on continue à percevoir ladite somme, il faut interroger sur l’opulence financière de certains délégués des transports et plusieurs directeurs. Sans compter les batailles de positionnement à ses postes, il faut ajouter le maintien ad vitam aeternam de certains délégués tant régionaux que départementaux ayant atteint l’âge de la retraite telle que celle du littoral, Mme Ayuketah.

Au ministère des transports, l’existence de fiche de décharge de plusieurs Ministres ayant occupé le fauteuil affiche la perception à chaque organisation de concours de la somme de 3 000 000 Fcfa (Trois millions de Fcfa). Pour les 8 concours par An, le calcul simple aurait permis à chaque Ministre de percevoir 24 millions de Fcfa. Par concours, chaque Directeur et délégué régional aurait perçu 1 million de Fcfa, soit 8 millions de Fcfa par An. Le reste du partage permet de désintéresser à chaque palier, plusieurs autres fonctionnaires et agents privés entrant dans le processus d’organisation du concours du permis de conduire ou même parfois pas.

Au final, au lieu de servir au développement du Cameroun, la perception occulte de la somme de 5 000 Fcfa à chaque candidat au regard du partage fait par la suite n’a pour seul but que d’enrichir quelques individus au vu et su de l’administration et du gouvernement. Devrait-on continuer à nous taire en restant complice d’arnaqueurs?    

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