Miondonini : Des pâtes alimentaires à  base de manioc
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Breveté en 2010, le produit cherche des partenaires pour se lancer dans la production industrielle et s’attaquer aux marchés internationaux.

Pédagogue jusqu’au  bout. Surtout lorsqu’il s’agit de défendre son  produit. Face à un curieux, devant son présentoir  dans le hall du ministère du  Commerce à Yaoundé, Selamo  Dorothy Binla Siewe explique:  « C’est un abus que de présenter Miondonini comme des spaghetti ». Si ces nouilles présentent des similitudes avec les  pâtes alimentaires de marque  italienne, la promotrice relève  que son produit est 100% made  in Cameroon.

« Miondonini, ce n’est pas du macaroni. C’est  une pâte alimentaire faite à  base de la farine de tubercules  cultivés localement. Les spaghettis, eux, sont des pâtes  alimentaires faits à base de  farine de blé. Miondonini est  une marque déposé qui tire  ses origines des arts de la table  typiquement camerounais. 

Ainsi, « miondo » renvoie au  « bâton de manioc » en langue  douala. Miondonini est donc  la version fine et amélioré de  ce met typique de la région du  Littoral. Pour rester dans l’esprit  de cette cuisine traditionnelle  africaine, nous avons vite fait  de rapprocher le produit de la  recherche avec ce qui existe  déjà », confie Selamo Dorothy Binla Siewe.

L’idée des pâtes alimentaires à base de tubercules, Miondonini, commence en 2007.  Le projet s’illustre pour son  caractère nouveau et unique  en son genre. La promotrice,  à l’époque, souhaite offrir aux  consommateurs, le choix  entre un aliment existant  répandu à base de farine de  blé, et une pâte alimentaire  alternative à base de fécule de tubercules, plus compétitive. Invention breveté en  décembre 2010, Miodonini  se présente aujourd’hui sous  un nouvel habillage avec des  sachets de 300 grammes au  prix de 500 F l’unité. Pour la  promotrice de ce produit, les  tubercules constituent l’aliment de base pour 90% de la  population subsaharienne.  

Ils sont disponibles partout et sont cultivés dans toutes  les zones agro écologiques  d’Afrique. « C’est la raison  qui m’a conduite à proposer  ce produit », confie Selamo  Dorothy Binla Siewe. Actuellement, six personnes  travaillent dans les ateliers  de la petite unité de production basée à Mbalmayo.

Grâce   aux recherches de l’Institut  international pour l’agriculture  tropicale (IITA), la promotrice  envisage introduire dans les  prochaines années, de nouvelles  variétés de manioc dans ses  produits de base. Des variétés  de manioc, riche en vitamine  A, E et D, avec une couleur  naturelle jaune.

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