Me Agbor Balla muscle la défense de Nganang
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« L’affaire Patrice Nganang est une affaire purement politique ». Me Emmanuel Simh l’a fait savoir hier 21 décembre au cours d’une conférence de presse donnée dans les locaux de la librairie des peuples noirs. Un choix loin d’être anodin. A ses côtés, le président des avocats du département du Fako, Me Agbor Balla. Après avoir ressassé le film de l’arrestation de Patrice Nganang, son avocat,  Me Simh, a fait savoir que la procédure n’a pas été respectée. Face à cette irrégularité observée, l’affaire est loin d’être judiciaire.

« On ne  peut pas accepter que l’Etat pose de tels actes. Ce n’est pas une affaire judicaire. Elle est purement politique. C’est en fait un règlement de compte. On connait ses positions contre le régime de Paul Biya », a lancé l’homme de droit. Face à cette affaire jugée inique selon Me Agbor Balla, les Camerounais doivent mettre un terme à la violation des droits de l’homme dans ce pays car « Nous devons nous battre. Evitons de poser le problème sous un angle. C’est un problème du Cameroun ». D’un ton ferme, il ajoutera : « Le système pourra nous frustrer mais il ne nous atteindra pas moralement ».

Un  collectif de 7 avocats va être mis en place pour défendre Patrice Nganang. Agbor sera de la partie. Pour lui « c’est une cause juste et humaine ». Tout porte à croire que l’écrivain étaitdans le collimateur depuis des lustres selon Me Simh : « Lorsqu’on voit comment les charges portées contre lui se sont diversifiées au fur et à mesure de l’évolution de la procédure, cela montre qu’on voulait l’arrêter depuis. On a pris pour prétexte un post sur facebook ».

Nous avons appris au cours de cette conférence de presse que Patrice Nganang a décidé de faire une défense de rupture. On considère qu’il a été « arrêté non pas pour les faits qui lui sont reprochés dans le dossier mais pour des raisons différentes. Ceux qui l’ont arrêté devront dire pourquoi ils l’ont arrêté du moment où le président a voulu être mis à l’écart  de la procédure car l’infraction d’outrage contre lui a été mise de coté », précise Me Simh.

En rappel, Patrice Nganang a été arrêté à Douala le 6 décembre 2017 alors qu’il embarquait pour le Zimbabwe. Il est poursuivi pour outrage à corps constitué, menace simple entre autres. Le Collectif pour la libération de Nganang (Cln) est mobilisé pour soutenir l’enseignant de littérature dès le 19 janvier 2018, date de la prochaine audience. L’écrivain avait déjà plaidé non coupable.

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