LA PLACE DE L'AGRICULTURE TRADITIONNELLE EN AFRIQUE ET AU CAMEROUN EN PARTICULIER
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LA PLACE DE L'AGRICULTURE TRADITIONNELLE EN AFRIQUE ET AU CAMEROUN EN PARTICULIER :: AFRICA

La forte croissance démographique et l’urbanisation galopante, contribuent à une demande sans cesse croissante et urgente en protéine d’origine animale d’une part et l’agriculture au sens stricte d’autre part. Le véritable défi étant de satisfaire une telle demande afin d’éviter les grandes pathologies nutritionnelles, fragilisant ainsi le système immunitaire qui est à l’ origine des taux de mortalité forte du continent. Dans le domaine de l’Agriculture, nous avons trois systèmes de production à savoir : le traditionnel, l’intermédiaire ou le semi intensif et l’intensif. De nos jours, ce domaine est convoité par tout le monde. Or le système qui nous aide le plus, est le traditionnel. En effet, les objectifs doivent être bien élaborés afin de choisir un système en corrélation avec les facteurs de production. Techniquement, un système de production peut se comprendre comme étant un mode de combinaison des facteurs de production végétal et ou animal commun à un ensemble d’exploitation. Le choix d’un tel système va dépendre des caractéristiques tels que la nature de production, le degré d’intervention, la qualification du producteur, des moyens mis en œuvres et leur proportion. La connaissance d’un système est capitale pour le producteur dans la prise des décisions et son objectif de produire à court, moyen et à long terme. Pourquoi ce système a une attention particulière ?

Dans la majorité des pays Africain, 80% de l’Agriculture est de type familial et contribue efficacement à la nutrition de la population. Le développement durable passera par un renforcement de capacité de ce système naturel. Ayant compris cela, les programmes d’amélioration du développement Agricole ont pour cible cette classe de producteur. Un exemple pratique c’est le Programme d’Amélioration de la Compétitivité des Exploitations Familiales Agropastorales (ACEFA) qui accompagne les petits producteurs de quitter d’un système familial à un autre plus structuré. Les programmes pour booster la production des paysans, mettent à leur service des ingénieurs et des techniciens spécialisés pour accompagner les petits Agriculteurs à grandir dans ce domaine porteur et d’actualité.

D’après les investigations faites sur le terrain, les paysans trouvent un intérêt satisfaisant dans leur mode de production. La polyculture est pratiquée dans le cadre de l’agriculture avec utilisation des houes, machettes, et pioches. Le rendement à l’hectare est faible car sur une grande superficie les récoltes ne sont proportionnelles. Pour atteindre la sécurité alimentaire qui est d’actualité, les acteurs du développement rural que sont les techniciens d’agriculture, d’élevage, les ingénieurs concepteurs, les économistes vont encourager la population rurale dans l’amélioration des techniques paysannes. La plus part des familles dans ce système vont le plus souvent au marché dans le but d’acheter le sel de cuisine, le poisson frais ou fumé et les condiments. D’où l’intérêt de ce système de production contribuant efficacement à l’amélioration des conditions de vie.

Dans le cadre du système d’élevage traditionnel, généralement le chef de famille achète les animaux et laisse la gestion aux enfants et la mère. Il s’intéresse après un long moment lorsqu’un problème fait face et se retrouve dans une incapacité financière. Parlant des animaux, ils vivent des déchets de cuisine et du retour des plantations, ils peuvent bénéficier du fourrage fauché si l’on dispose des espèces herbivores. Ce système trouve une place très important dans la société car tout le monde ne dispose pas toujours du temps pour travailler la terre. D’où la complémentarité entre le monde rural et urbain.

En Afrique, l’élevage traditionnel que nous pouvons encore qualifier d’élevage extensif est caractérisé par une absence totale de gestion du troupeau. Le matériel génétique est constitué des races locales très rustiques, le degré d’intervention de l’Homme est presque nul sur le plan nutritionnel, sanitaire et le logement. Les animaux vivent des possibilités que la nature leur offre. La taille du troupeau est relativement faible en moyenne 1 à 20. Les performances de croissance dans ce système sont faibles, les pertes élevées et les animaux souffrent d’un véritable problème de consanguinité. Ici on a deux modes à savoir la divagation permanente et la claustration saisonnière.

Pendant les périodes de culture, les animaux sont en claustrations. Une fois les récoltes faites, les bêtes sont laissées en divagation pour bénéficier des refus qu’offrent les champs. On voit d’une part une production intelligente de ce mode de production. Les problèmes dans cette classe sont généralement des conflits agropastoraux entre les éleveurs et les agriculteurs. Les mortalités sont élevées avec pour principale cause les accidents de circulation et surtout le manque de suivi. Le vol en fait partir.

Au Cameroun, il est difficile de trouver une famille en zone périurbain qui ne dispose pas d’un champ et des animaux dans sa concession. Particulièrement dans la région du centre, nous avons fait une étude socioéconomique sur la caviaculture et la production des petits Ruminant pour avoir un état de lieu. Selon des informations du terrain, une famille qui se trouve dans une incapacité d’avoir un petit troupeau est considérée comme étant très pauvre. D’après leur philosophie, un visiteur de marque peut arriver, une cérémonie peut se manifester dans les conditions extrêmement difficiles or si vous ne disposez de rien ceci sera une honte pour la famille.

En somme, le système de production traditionnel ou extensif à un avantage incontestable dans la mesure ou les familles qui le font considèrent l’activité comme étant une source nutritionnelle pour leur famille et surtout d’épargne. Le chef de famille à la fin des vacances, vend quelques bêtes et le surplus des produits agricoles pour la scolarisation des enfants. Des problèmes ponctuels sont également résolus tel que les dettes dans les réunions et la santé de la famille. Pendant les festivités, il est facile pour un chef de famille d’avoir une bonne carcasse issue de sa petite production que de se rendre sur le marché. Des dons à des personnes qui se font respectés le plus souvent dans la grande famille et des amis. Avoir une plantation et des animaux domestiques sont des richesses en Afrique.

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