DROIT DE TRANSIT : Le pipeline Tchad-Cameroun ne fait plus recette
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Droit De Transit : Le Pipeline Tchad-Cameroun Ne Fait Plus Recette :: Cameroon

Les chiffres déclinés par le Comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP), pour le compte de janvier à octobre 2017 indiquent une tendance baissière depuis 2015.

Les recettes perçues par le Cameroun au titre du passage du pétrole tchadien sur notre territoire connaissent une tendance baissière depuis les trois dernières années. De 29,48 milliards de FCFA en 2015, ils sont passés à 26,87 milliards de FCFA en 2016, pour retomber à environ 23 milliards de FCFA cette année.

Selon les chiffres récemment rendus publics par le CPSP, de janvier à octobre 2017, le Cameroun a perçu au titre de l’exploitation du pipeline Tchad-Cameroun, un droit de transit de 22,93 milliards FCFA. Un montant correspondant au volume cumulé de 30,05 millions de barils de pétrole brut enlevés au terminal Kome-Kribi1. Cette baisse de 3,94 milliards de FCFA par rapport à la même période l’an dernier est due aux fluctuations et à la faiblesse du cours du pétrole sur le marché international.

Or, en 2013 en effet, le gouvernement camerounais par le truchement du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) a fait passer le droit de transit sur l’oléoduc d’environ 200 FCFA par baril à 618 FCFA par baril. Cette hausse censée contribuer à l’augmentation des recettes pétrolières de l’Etat prévoit que « ce taux sera actualisé tous les cinq ans sur la base de la moyenne des taux d’inflation annuels publiés par la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) pendant les cinq années  précédentes ».

En outre, cet acte précise que « cette majoration est applicable sans discrimination, à tous les expéditeurs de bruts provenant de pays tiers et transportés par le pipeline Tchad-Cameroun ». Seulement jusqu’alors, aucun autre producteur d’hydrocarbures ne s’est joint au Cameroun et au Tchad pour faire passer son produit via l’oléoduc qui lie les deux pays de l’Afrique centrale. Même l’espoir qui était venu du Niger s’amincit. Puisque, même si les autorités de ce pays ont émis l’idée d’engager des négociations en 2018 pour l’évacuation à travers le pipeline Tchad-Cameroun du brut produit sur leur territoire, la situation sécuritaire actuelle au Cameroun est susceptible de leur faire changer d’avis.

En effet, à en croire le ministre nigérien des Finances, Hassoumi Massaoudou, cité par la presse de son pays, « le Cameroun étant exposé à la menace terroriste, le pétrole nigérien pourrait transiter par le Bénin ». S’il est vrai que ce pays ne dispose pas d’infrastructure comme celle qui existe entre le Cameroun et le Tchad, la construction d’un pipeline entre ces deux Etats de l’Afrique de l’Ouest est évoquée.

Mais là encore, il faudra débourser de faramineuses sommes pour la réalisation de ce projet. Bref, aujourd’hui avec la baisse des cours du pétrole sur le marché international, l’embellie du secteur pétrolier au Cameroun reste tributaire du choix du Niger de faire transiter ou non son brut par le pipeline Tchad-Cameroun.

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