Selon l'opposition : L'arrestation de Patrice Nganang est politique
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L’opposition appelle à la libération de l’écrivain arrêté, selon elle, pour des motifs politiques.

Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) qui est engagé, depuis sa création, dans la construction des conditions d'une alternance par les urnes et dans la paix au Cameroun, estime que « Patrice Nganang est un écrivain qui a un style qui trahit l'amertume et la colère qui l’habitent face à l’incompétence et à l’incurie de ceux qui tiennent le pays par la terreur depuis plus de trente-cinq ans ».

Cette colère lourde et « sincère » est celle des familles de milliers de jeunes Camerounais qui sont contraints à l’exil à cause de la mauvaise gouvernance systémique du régime du Renouveau, des migrants désespérés que l’on a vu réduits en esclavage en Lybie et de leurs familles.

« L’écrivain Patrice Nganang en colère s’exprime à sa manière pour le compte du Camerounais ordinaire. C’est ainsi qu’il faut appréhender le coup de sang de cet écrivain qui, par amour pour son pays, est rendu fou par l’incompétence d'un régime dont l’objectif politique est, en définitive, moins de gouverner que de durer au pouvoir, y compris en écrasant délibérément par la misère le peuple qu’il tient uniquement par la terreur, le culte de la personnalité poussé à son paroxysme », analyse le MRC.

Ce parti de l’opposition qui prône l’alternance  pense que « ce n’est donc pas l'individu Patrice Nganang qui a été arrêté comme veut le faire croire le gouvernement, c’est bien l’écrivain habité par la rage d’un peuple étouffé par une dictature reptilienne qui se trouve actuellement entre les mains de ceux dont il dénonce, pour le compte du Camerounais ordinaire, l’incurie et les travers ».

Et de conclure dans une communication que « l’outrage au chef de l’État et l’apologie du sécessionnisme sont des motifs éminemment politiques qui dévoilent le caractère autoritaire du régime et attestent que l'écrivain Patrice Nganang est un prisonnier politique supplémentaire du président Biya». Non sans se demander pourquoi le régime si frileux ne juge et ne punit pas ses propres administrateurs qui par le passé ont incité les populations à la haine ? Puisque le régime est si prompt à condamner ceux qu’il accuse d’outrage au chef de  l’État.

« Le régime prend un risque irréfléchi de poursuivre l'écrivain Patrice Nganang pour faux et usage de faux et immigration clandestine quand on sait qu’au cœur de ce régime, nombreux sont les dignitaires qui, en violation des lois camerounaises, sont détenteurs de multiples passeports.

En cette pré-veille électorale, ce point de l’accusation portée contre l’écrivain peut être un mal pour un bien. Il peut en effet constituer une occasion politique unique où pourraient venir témoigner toute personne et toutes les chancelleries accréditées au Cameroun susceptibles d’aider la justice à établir que parmi ceux qui dirigent le pays au sein de l’exécutif, au parlement et dans la magistrature il y aurait des « faussaires » détenteurs de passeports étrangers », croit dur comme fer le Mouvement pour la renaissance du Cameroun qui exige la libération de l’écrivain.

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