Ernest Dikoum : « La restructuration et l'assainissement sont en cours »
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Monsieur le directeur général, pourquoi cet arrêt particulier à l’escale de Dakar alors qu’elle est la cinquième au niveau régional ?
L’étape de Dakar est importante parce que les penseurs du projet de l’aérien au Cameroun étaient déjà sur cette ligne, la célèbre côtière. J’ai voulu profiter de l’occasion pour faire un trait d’union entre l’excellence de Camair et ce que nous faisons aujourd’hui à Camair-Co. Je pense qu’il est temps de rebâtir ce lien, regagner la confiance et la place qui étaient celles du Cameroun à l’époque.

Le chef de l’Etat a lui-même donné un souffle nouveau à la compagnie nationale, soutenu par le plan Boeing de relance qui intègre la ligne de Dakar, comme une ligne particulièrement  importante  pour  faire  la  jonction entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale. Nous y sommes et il fallait donc que ça se sache de façon particulière.  

A propos de relance, comment se porte véritablement Camair-Co aujourd’hui ?
Il  faut  encore  être  patient  et  continuer  à construire des bases les plus solides. Pour le moment, nous sommes en train de régler les fondamentaux, restructurer et assainir le  fichier  des  ressources  humaines.  Nous sommes en train de faire le rattrapage comptable qui est un très gros chantier. Le niveau de la performance actuelle de la compagnie est  assez  éloquent  :  nous  avons  dépassé 200  000  passagers  cette  année,  nous sommes à 80% de taux de ponctualité et à près de 99% de taux de régularité, ce qui est carrément extraordinaire.

Occasion pour moi d’expliquer que nous fonctionnons dans un environnement complexe. Au Cameroun, nous  sommes  dans  une  zone  équatoriale où il y a beaucoup de précipitations et dans le même temps, du côté du Nord, il y a la brume. Autant de caractéristiques climatiques qui créaient souvent des difficultés au plan opérationnel. D’où la patience et l’indulgence que  nous  continuons  à  demander  à  nos clients

Quid  du  déficit  d’exploitation  et  des recettes ?
Lorsqu’on a arrêté les dessertes de Paris et celles qui n’étaient pas bien opérées, nous avons  ramené  le  déficit  d’exploitation  qui était déjà autour de 2 milliards de F à près de  840  millions  de  F  à  partir  de  janvier 2017.  Au mois d’août dernier, nous étions déjà revenus à 38 millions de F. Maintenant, il faut savoir que toute ouverture de ligne engage de nouvelles dépenses. Il nous re- vient donc d’être pointilleux sur la maîtrise des dépenses, afin que les recettes soient supérieures.

Treize lignes déjà et juste cinq avions. Ce n’est pas limite ?
Il ne  faut  pas  confondre les  avions et  les heures d’utilisation. Nous venons de mettre en place un système de maintenance préventive. C’est un contrat qui nous interpelle à optimiser l’usage des 737 à 300 heures de vols par mois par avion. Ces engins sont faits pour être en l’air et non au sol et nous allons les garder en l’air. Même s’il y a des acquisitions  en  vue,  on  doit  évoluer  progressivement. Il faudrait déjà que nos collaborateurs soient formés.

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