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© Cameroon Tribune : Rita DIBA
- 12 Dec 2017 07:27:48
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CAMEROUN :: Logements SICC : Les victimes sécurisent leurs lots :: CAMEROON
Depuis quelques jours, les acquéreurs procèdent à la matérialisation de leurs parcelles à Mbanga-Bakoko.
Une plaque avec le nom, le numéro de lot, le type de logement, plantée devant un espace délimité. Depuis le 2 décembre 2017, on peut voir ces écriteaux sur le site du projet « Garden Community I » lancé en 2010, du côté de Yassa, Mbanga-Bakoko plus exactement, à Douala. Projet porté par la Southwest International Construction Corporation (Sicc) qui devait se concrétiser par la construction d’habitations écologiques en polystyrène, censées être livrées en quatre mois. Ce qui n’est toujours pas devenu réalité.
Et les plaques, implantées pour certaines depuis la semaine surpassée donc, ne sont que la suite d’un processus légal entamé depuis de longs mois par l’association des propriétaires des logements du Garden Community de la Sicc, un collectif regroupant plus de 110 familles et mis en place en avril 2017. Processus légal qui est passé par la constitution d’un collège d’avocats pour représenter et défendre les droits des acquéreurs qui s’estiment aujourd’hui lésés.
Serges Bissoha, président du collectif, explique ce qui est fait à travers ces plaques : « Nous procédons à l’identification et la matérialisation des lots de chacun, de peur d’être absents et de découvrir plus tard que nos terrains ont été revendus à d’autres personnes. Ça, nous ne pouvons pas l’accepter. Nous sommes ouverts à tout dialogue, mais c’est en protégeant nos biens. C’est la raison pour laquelle nous sommes descendus sur le site. »
Serges Bissoha confie qu’ils honorent ainsi leur cahier de charges arrêté lors d’une réunion entre les différentes parties, qui s’est tenue en octobre dernier à Yaoundé au ministère de l’Habitat et du Développement urbain. Précisant que le collectif attend impatiemment les décisions des pouvoirs publics. Et Agnès Mbomè, propriétaires, revient sur l’une des résolutions de cette rencontre : « Mme Soppo (Brigitte Soppo Ngallè, Ndlr) devait nous rendre ce que nous voulons. Ceux qui veulent récupérer leur argent comme ceux qui veulent garder leur terrain ».
Parmi ceux qui veulent garder leurs lots, il y a Derick Fonderson. « Je ne crois plus en ce projet. Donc je veux récupérer mon terrain. Je suis locataire et je ne veux plus l’être. J’ai un peu d’argent que j’ai mis de côté. J’ai identifié mon lot, donc je veux commencer à construire », projette-t-il .
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