Plantain, manioc, patate : Farines et jus des champs
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Inspiré par un modèle sud-américain, cet éventail de pâtisseries et boissons cherche une place sur le marché.

Les boissons ont suivi les  pâtisseries comme derniers fruits d’un voyage  en Amérique du sud.  L’inventeur de ces aliments  y avait effectué un voyage qui  lui a permis de découvrir le  savoir-faire local. Une exploitation de matières premières  agricoles tropicales telles que la  patate, le manioc, transformées  en pain, en pâtisserie, etc. «Ce  fut une révélation pour moi et  j’ai immédiatement pensé à  faire cela », explique Blanche  Ongmessom, créatrice d’une  dizaine de produits fabriqués  sur le même modèle.

L’adaptation qu’en fera la promotrice  a été enrichie par de nouvelles  propositions comme le plantain. En somme, aujourd’hui, la  Daven Bakery, qui porte un  projet d’entreprise agroalimentaire produit du jus de manioc  ou de patate ; des gâteaux ou  du pain à base de farine de  maïs, de patate, de plantain…  Une gamme qu’apprécient  nombre de consommateurs  bénéciaires de plusieurs mois  de travail d’expérimentation.  

«J’ai dépensé environ 800 000 F  pour mettre sur pied ces cakes  et boissons… Il a fallu étudier  plusieurs mélanges. L’essentiel  étant de maintenir la base de  la fabrication : entre 70 et 80%  des ingrédients sont donc issus  des champs locaux », résume  Mme Ongmessom. En comparaison cependant, les  pâtisseries de Daven Bakery  n’ont pas encore la capacité  de faire concurrence à celles  des enseignes traditionnelles  alimentées par le blé importé.  

Question de disponibilité en  quantité et de prix. Un pain  de cent grammes y coûtera  200 F, un cake vendu dans un  commerce à 2000 F coûtera  3000 F chez cette start-up. « En  revanche, s’empresse d’ajouter  Blanche Ongmessom, la quali- té nutritive est incomparable.  Et avec l’augmentation de la  production, de la consommation, les prix ne peuvent que  baisser. »  La balance commerciale nationale sur laquelle pèsent les  importations de farine de blé  (parmi les trois produits alimentaires les plus importés  d’après l’Institut national de la  statistique), plaide autant pour  elle. Des achats extérieurs en  baisse mais qui représentent,  d’après le Centre du commerce  international cité par l’agence  de presse APA, 88 milliards de  F (payés en devises étrangères)  en 2016.

Autant de raisons pour que  l’entreprise qui se met en  place à partir de ces créations brave les dicultés qui  jalonnent ces premiers jours.  En commençant par la qualité  des matières premières (manioc cultivé avec des additifs  chimiques qui en altèrent la  composition et les propriétés)  et l’équipement en machines  nécessaire à une production  plus importante… L’Institut  de recherche agricole pour le  développement (IRAD) a été  sollicité pour aider à la sélection.  Avant d’avoir commencé et  répondu aux demandes qui  commencent à s’exprimer dans  les établissements hôteliers,  Daven Bakery a déjà du… pain  sur la planche.

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