Général Agha Robinson : « Il n'y a pas de militaires déployés sur les axes »
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Comment se  porte  le Nord-Ouest   sur le plan sécuritaire aujourd’hui ?
Sur  le  plan  sécuritaire,  le  Nord-Ouest  se porte bien. La région est calme, les populations vaquent à leurs occupations sans problème. Les forces de défense, notamment celles de troisième catégorie, sont dans les casernes.  Celles de première  et deuxième catégories, police et gendarmerie, s’occupent du  maintien de  l’ordre,  elles protègent les populations  et  assurent  la  protection  des axes  de  communication  à  travers  les  patrouilles.

Mais des acteurs politiques et certaines populations parlent de militarisation de la région. Qu’en est-il exactement?
Vous avez fait le tour du Nord-Ouest pendant plus  d’une  semaine  et  j’imagine  que  vous avez noté qu’il n’y a pas de militaires déployés sur les axes. Les militaires sont effectivement dans les casernes, ils y sont en stand-by et attendent les instructions au  cas où la situation devait dégénérer. Mais, pour le moment,  ils  n’ont  aucun  intérêt  à  intervenir parce que la gendarmerie et la police s’occupent de la situation actuelle. C’est une situation de crise certes, mais elle est sous contrôle. Il n’y a pas d’apport supplémentaire de  gendarmes  et  policiers  dans  le  Nord-Ouest, mais plutôt des relèves. C’est peut-être cela qui donne l’impression de surplus. Ce qui est normal, quand quelqu’un vient de Yaoundé ou Douala, il va voir que beaucoup de gendarmes s’acheminent ici pour des relèves.  

Quelles  dispositions  avez-vous  prises après la réaction du chef de l’Etat ?
Nous avons pris au sérieux les instructions du président de la République. En cette période de préparation des fêtes de fin d’année, nous travaillons à ce que les citoyens de la région du Nord-Ouest vivent sereinement. Les mesures de sécurité sont d’ores et déjà renforcées.  Vous  avez  dû  aussi  constater pendant  votre  tournée  que  les  contrôles ont été réduits. Ceci pour rendre les check-points plus efficaces et moins  tracassiers. Nous avons sécurisé les alentours des grands carrefours et des commerces.

Les  commerçants  continuent  pourtant d’obéir au mot d’ordre des villes-mortes…
Le mot d’ordre de ville-morte le lundi est timidement suivi. On  a noté que l’incidence est négative pas seulement sur les recettes de l’Etat mais beaucoup plus chez ces commerçants  qui refusent d’ouvrir. Petit à petit, bon nombre de propriétaires de boutiques se rendent compte qu’il n’est pas dans leur intérêt d’avoir les échoppes fermées. Beaucoup  de  quartiers  de Bamenda  sont  d’ailleurs ouverts le lundi. Il  n’y  a  qu’une  infime partie  de  rêveurs  qui continuent  de  fermer leurs commerces. Mais, je n’exclus pas non plus le fait que la  peur de certains commerçants de  voir  leur  boutique incendiée, ou de perdre les  membres  de  leur famille  peut  jouer  un rôle dans cette situation.

Que faites-vous pour que  les citoyens ne soient pas arnaqués ou  harcelés  sur  les points  de  contrôle?
Au départ, il y avait de nombreux  check-points. Nous les avons recensés et nous avons diminué le nombre pour  le  limiter  aux  postes  essentiels  et utiles. A  notre niveau, nous avons installé une structure de contrôle du travail de ces check-points.  Ce  sont  des  militaires,  gendarmes et policiers qui descendent avec des véhicules banalisés et nous rendent compte du  travail de  ces points de contrôle.  Nous enregistrons aussi les plaintes des citoyens et nous prenons des mesures correctives.

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