Paul Biya rend hommage à  Emile Onambélé Zibi
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Le message de condoléances du président de la République a été délivré par le préfet du département du Mfoundi, samedi 25 novembre dernier lors des obsèques de l’ancien président du tonnerre Kalara club à Febe village.

Larmes et consternation ! Douleur et compassion. Emile Onambélé Zibi repose au quartier Febe pour l’éternité. Le patriarche de la grande famille Mvog Tsoungui Mballa a été porté en terre samedi, en présence d’un parterre de chefs traditionnels, membres du gouvernement, autorités administratives et municipales du département du Mfoundi qu’entouraient des membres du bureau exécutif du Tkc, le club de football où il a « combattu le bon combat » jusqu’aux dernières heures de sa vie.

Le « baobab » qu’il était, a effectué son dernier voyage sous les larmes des familles Etenga de Soa; Mvog Betsi; Zibi Fouda; Ndog Ndjè de Mandjap par Edea; Mvog Kani d’Elig Ambassa et surtout sous le regard impuissant de l’inconsolable Françoise Ngo Bikaï, son épouse éplorée en qui il laisse un vide incommensurable. Pour témoigner de la grandeur et de la stature du défunt, Paul Biya a adressé à sa famille, un message de condoléances lu par Jean Claude Tsila. « C'est avec une réelle émotion que j'ai appris le décès d’Emile Onambélé Zibi. (…)Je mesure la profondeur de votre chagrin à la suite de la disparition de cette respectable personnalité, courageux, patriote et toujours prêt à servir son pays. Je tiens en cette douloureuse circonstance, à vous adresser, en mon nom personnel et à toute sa famille, mes condoléances les plus sincères (…) »

Après les témoignages de ses amis, collègues et compagnons divers, l’ancien président de l’Association des clubs d’élite de football du Cameroun a eu droit à des rites traditionnels, notamment le « Nsili awu » et l’« Essok ». L’inhumation s’est ensuite déroulée dans la stricte intimité familiale. Ainsi s’achève la vie de l’homme politique au parcours à la fois sinueux et controversé qu’il était. Lui qui se déplaçait désormais à l’aide d’une canne. C’est que, les semaines qui ont précédé sa maladie, il les a passées dans l’enfer de la douleur dans son bunker de Febe village. Ses apparitions en public se faisaient rares et sa fougue à défendre les intérêts des présidents de clubs avait pris un coup. A 73 ans sonnés, il tire sa révérence après avoir secoué le microcosme politique camerounais, en particulier celui du département du Mfoundi ces trois dernières années. Onambélé Zibi s’est récemment joint à d’autres patriarches du clan Béti pour demander au président de la République, la libération de certains ressortissants du département du Mfoundi, comme il a libéré des leaders anglophones en août dernier.  

Mémorandum du Mfoundi

L’homme n’en était pas à son premier plaidoyer en faveur des ressortissants du Mfoundi. Il avait été désigné auteur d’un mémorandum datant du 18 octobre 2016, dans lequel il semblait sommer le chef de l’Etat, Paul Biya, d’accorder plus de place au groupe ethnique Béti dans les sphères décisionnelles du pays. La lettre avait reçu de vives critiques de l’élite du Mfoundi, qui l’avait désavoué. Les 44 familles du Mfoundi s’étaient alors réunies pour réitérer leur « soutien inconditionnel » au N’nomgui et s’inscrire en faux contre la démarche du patriarche. Le pauvre s’était mis à dos des baobabs du département du Mfoundi les plus en vue depuis belle lurette. André Mama Fouda, ministre de la Santé publique depuis neuf ans.

Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat. Philippe Mbarga Mboa, ministre chargé de missions à la présidence de la République, et ancien ministres des Sports. Magloire Séraphin Fouda, secrétaire général de la Primature, exsecrétaire général adjoint à la présidence de la République. Augustin Thierry Edzoa, ancien ministre des Sports. Tous, fils du Mfoundi, frères d’Onambelé Zibi. Tous, l’avaient vomi au point de l’exclure de toute activité pour une durée d’un an.

Obsession du trône

Conseiller municipal Rdpc à la mairie de Yaoundé 2, l’homme aura également marqué son passage sur terre par sa forte implication dans la gestion du football local. Avec ardeur et intrépidité. Entre ses passes d’armes avec Pierre Semengue, le président de la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc), son bras de fer avec le gouvernement au sujet de la subvention de l’Etat aux clubs et son obsession à conserver le trône du Tkc, l’illustre défunt était un personnage redouté dans le sportroi.

Mais, l’âge et la maladie ont fini par le ramollir puisque en juin dernier, il a décidé de lâcher prise. La preuve, il a cédé le Tkc à son challenger de toujours Essomba Mani, justifiant que la décision a longtemps été murie après des vives batailles de leadership qui n’ont contribué qu’à plonger le club dans les profondeurs abyssales de la Mtn Elite Two. Comme s’il avait senti la mort venir. Adieu patriarche !

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