C’est le plaidoyer principal de la 4ème Réunion du Comité de pilotage de la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale (Copil/Cer-AC) ouverte hier 23 novembre 2017 à Yaoundé.

Yaoundé abrite depuis hier jeudi, et ce jusqu’au 27 novembre 2017, les travaux du 4ème Copil/Cer – AC. Les assises ouvertes par le secrétaire général (Sg) du ministère camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Jean Tchoffo qui représentait Louis Paul Motazé le patron de ce service, sont d’une importance capitale. Celles-ci, à en croire les organisateurs, devraient conduire à l’unification des zones de libre-échange entre les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), et ceux de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (Ceeac).

En ouverture des travaux, le Sg du Minepat qui s’est exprimé au nom du gouvernement camerounais, a souligné l’importance des deux zones économiques et monétaires, de se mettre ensemble pour un bloc économique fort et prospère. Aussi, sera-t-il question au cours du conclave de Yaoundé, de créer une zone unique de libre-échange entre la Cemac et la Ceeac.

Marie Thérèse Mfoula, Sg adjoint, département de l’Intégration physique et économique et monétaire du Sg de la Ceeac

« Dans d’autres domaines prioritaires de rationalisation déjà identifiés, à savoir la paix et la sécurité, la libre-circulation, l’intégration monétaire, l’environnement, la santé, l’énergie, les transports, la sécurité alimentaire et les Tic, il faut dire que le Copil/Cer-AC n’a pas toujours beaucoup avancé. Il en est de même de l’opérationnalisation du cadre de concertation Ceeac –Cemac et des structures techniques de travail prévues par les textes qui organisent le fonctionnement du Copil et son secrétariat technique ».

Patrice Libong Badjan, Coordonnateur du secrétariat technique du Copil/Cer – AC

« La libre-circulation est effective dans la région des Grands Lacs, ainsi que dans les pays lusophones. Mais en zone Cemac, nous recherchons une intégration économique intégrale entre les 11 onze Etats. C’est ainsi qu’au cours de ce Copil, la réflexion sera menée pour trouver des voies et moyens, faire des propositions pour que cela soit soumis aux chefs d’Etat.

Nous sommes entrain de négocier une zone de libre échange au niveau continental mais il s’avère qu’en Afrique centrale, nous avons deux zones de libre-échange : la Cemac et la Ceeac. Tout cela fait que nous avons un marché segmenté. Il est donc question de travailler à une unique zone de libre-échange pour que les produits agrées dans une zone, n’aient plus besoin d’agrément de l’autre zone, pour circuler. Il arrive très souvent que des produits soient agrées à la Cemac, et ne le soient pas à la Ceeac, et vice-versa. L’objectif est donc d’aller à une seule communauté économique pour l’Afrique centrale.

Autre chose, l’Afrique centrale souffre de son trop grand nombre d’institutions, une quarantaine. Il faut examiner cela dans la mesure où celles-ci poursuivent les mêmes objectifs. L’autre enjeu est l’intégration monétaire en Afrique centrale. Nous comptons six monnaies, et ces six monnaies ne sont pas convertibles. 

Nous voulons libéraliser les échanges. Et si les monnaies ne circulent pas, cela ne sera pas possible. Les gouverneurs des banques centrales qui sont membres statutaires, vont faire des propositions pour que le problème de monnaie soit résolu ».