Affaire du train 152 : Le système de freinage en débat
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Mercredi  dernier,  le  troisième  témoin,  Benoît Essiga,  ancien  conducteur et chef conducteur à Camrail était devant la barre pour donner sa version des faits. C’était dans le  cadre  de  l’affaire  ministère public et ayants droit (A/D) Kenfack Lekomo et autres A/D des victimes  décédées  plus  Bibi Ndzomo  Rosalie  et  autres victimes contre Vandenbon Didier Germain, Timbou Pierre, Nlend Carice  W,  Gaïbaï  Dieudonné, Nyake  Makake  A,  Biwole  Nkol Stéphane, Koumfieg Tchoumba, Tekou  Mukam,  Yedna  Mathias, Ndzana Jean Ottou, Ateba Akaa Emile,  Dika  Woudou  G,  Ngnin Essoh, Fru Valatine Awah, la société Camrail.  

Au cours de cette audience, Benoît Essiga a indiqué que la locomotive ne s’est pas arrêtée à la  gare  d’Eséka  du  fait  que toutes les semelles étaient totalement usées. « Le freinage n’était pas complet. C’est pourquoi  une  mesure  complémentaire a été prise par Camrail pour palier cela. Les précautions nécessaires  n’ont  pas  été  prises pour éviter cet accident dont les conséquences ont été dénoncées en termes de dommages corporels », a-t-il indiqué. D’après lui, la cause principale reste la défaillance du système de freinage qui a occasionné l’excès de vitesse  et  tout  le  reste.  

«  A  la  place du conducteur, je ne serai pas parti. Et s’il m’était donné de conduire ce train, j’aurais fait harmoniser le système de freinage avec les autres pour être en cohérence  avec le  matériel dont je dispose. Peu importe ce que  ça  m’aurait  coûté  »,  a-t-il ajouté. Dans le cadre de la cross-examination, Me Massoda, conseil de la défense a questionné Benoît Essiga sur sa qualité de témoin et  sa  capacité  à  analyser  les équipements du train 152.

« J’ai l’expertise nécessaire pour analyser la voie ferrée. J’ai une expérience de plus de 20 ans dans la conduite du train », a assuré le témoin. Concernant les questions  sur  les  raisons du départ dudit témoin de  Camrail,  le ministère public représenté par Yahaya Hamadou  a  fait objection sous  le  prétexte  que  la  crossexamination  est  basée  sur  les faits et non des observations impertinentes. Une situation tendue qui a été apaisée par le président du Tribunal, Marcel Ndigui Ndigui.

A  la  suite  de  Me  Massoda,  les prévenus,  au  rang  desquels  le conducteur du train 152, Mathias Yedna, ont également interrogé Benoît  Essiga.  Mathias  Tedna s’est intéressé à l’origine des documents utilisés par  le  témoin. « J’ai un rapport de Camrail qui fait  foi.  Je  n’invente  rien.  C’est vous qui avez indiqué que vous étiez en dérive. Dérive synonyme de défaillance de freinage. Vous avez sollicité un bulletin d’ordre. Vous  avez  appelé  deux  fois  la gare  d’Eséka.  D’abord  pour  demander de dégager la voie principale et pour la deuxième fois pour dégager le passage à niveau parce  qu’étant  en  excès  de  vitesse. A la prochaine audience, je produirai ces documents. C’est vous qui l’avez écrit, pas moi », a martelé Benoît Essiga.

L’audience a été suspendue pour être reprise le 13 décembre prochain à la demande du  collectif des avocats de la partie civile, pour production de leurs témoins et pour réquisitions préliminaires du procureur.

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