Dieudonné Massi Gams : « Il faut apprendre à  l'étudiant  à  mériter un diplôme »
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Que  visez-vous  en  incitant à l’implantation des clubs d’intégrité dans les universités?
Relevons d’abord que le domaine  éducatif  est  le  domaine le plus important et le plus sensible chez tous les  peuples  du  monde.  Il faut  apprendre  à  l’enfant et lui montrer le chemin à suivre et dès qu’il deviendra grand, il ne s’en détournera plus. Si on apprend à l’enfant dès le départ que ce qui ne lui appartient pas, il ne doit pas le prendre, alors il comprendra que la chose publique  n’est  pas  une chose privée.

Et on apprendra  donc  à  mériter  un  diplôme,  une  promotion  ou une un poste de responsabilité. Les universités sont donc pour la  Conac,  le laboratoire  de  la  formation de l’individu sur le plan du savoir  et  du  savoir-être. Nous  faisons  recours  aux étudiants et universitaires qui seront demain des décideurs. Les clubs d’intégrité seront  des  cercles  de  réflexion et d’édification qui feront en sorte que le futur décideur soit intègre à partir de sa propre personne et à partir des actes qu’il pose.  

Quels  sont  les  moyens que vous mettez à la disposition de ces structures pour jouer leur rôle?
Nous avons remis des documents de travail au club intégrité de l’université de Yaoundé I qui vont leur permettre de mieux s’organiser.  Entre  autres,  le condensé des lois relatives à la corruption, le document du  programme  national d’éducation à l’intégrité, les rapports  sur  l’état  de  la lutte  contre  la  corruption au  Cameroun.  Il faut  bien comprendre  que  nous  ne voulons  pas  que  la Conac soit l’unité exclusive de la lutte  contre  la  corruption au Cameroun.

Nous voulons que  les  citoyens,  surtout les plus jeunes s’impliquent. Je suis d’ailleurs très heu- reux que le recteur de l’université de Yaoundé I se soit engagé à soutenir le club d’intégrité  de son  institution qui existe déjà.

Quel est le dispositif pour sécuriser  ceux qui vont dénoncer  ce  fléau dans les campus?
Dans le recueil des textes remis, il y a notamment le nouveau  Code pénal  où il est traité de la lutte contre la  corruption et de  la protection des dénonciateurs. Il y a la possibilité de faire des  dénonciations  anonymes.  Tout  comme  on peut saisir le président de la  Conac  directement  en déposant sa dénonciation au siège de la Conac.

Des lignes  de  téléphone  ont aussi  été  communiquées ainsi  qu’une  adresse  de courrier  électronique.  Je pense aussi que si les responsables de haut niveau prennent au sérieux le problème  de la rigueur et de la  moralisation  dont  parle le chef de l’Etat, le président Paul Biya, ces responsables relayeront de bonnes pratiques. 

Si  les  institutions assument leurs  responsabilités par rapport à la lutte contre la corruption, beaucoup de tares vont disparaitre, les pertes financières, les lenteurs dans les traitements des dossiers, dans la publication des résultats ou la promotion au sein de la  communauté  universitaire…

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