GOUVERNANCE: «Signal d'alerte pour le Cameroun»
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GOUVERNANCE: «Signal d'alerte pour le Cameroun» :: CAMEROON

Selon l'indice Ibrahim de la Gouvernance en Afrique (IIAG) de 2017, publié le lundi 20 novembre dernier par la Fondation Mo Ibrahim, la tendance reste globalement positive pour la gouvernance sur le continent africain, avec toutefois des signaux d’alerte.

L'indice Ibrahim de la Gouvernance en Afrique (IIAG) de 2017, publié hier, 20 novembre 2017, par la Fondation Mo Ibrahim, et dont Le Messager a reçu copie, révèle que la trajectoire de la gouvernance globale reste positive sur le long terme (2007-2016) au niveau du continent.

Néanmoins, le progrès généralement enregistré sur dix ans se ralentit au cours de la seconde partie de la décennie.

Plusieurs pays ne parviennent pas à soutenir leur progression, ou à inverser leur détérioration. Des signaux d’alerte apparaissent également dans certains secteurs-clé pour l’avenir du continent.

Toutefois, un appel à la vigilance pour certains pays ou dans certains secteurs-clés. 

A en croire l’indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique, le Cameroun a atteint un score de 46,9 (sur 100,0) en gouvernance globale, se classant au 37e rang (sur 54 pays) en Afrique. Ce pays situé en Afrique centrale a atteint un score inférieur à la moyenne africaine (50,8) et supérieur à la moyenne régionale pour l’Afrique centrale (42,6).

En participation et droits humains, « le Cameroun a réalisé son meilleur score de catégorie en développement humain (59,5), et son score le plus faible en participation et droits humains (39,4). Et a réalisé son meilleur score de sous-catégorie en santé (72,6), et son score le plus faible en redevabilité (27,0) ».

Le pays, relève ledit indice, a affiché un « signal d’alerte » en matière de gouvernance globale sur les cinq dernières années. « Le pays a progressé au total en matière de gouvernance globale au cours de la dernière décennie (tendance moyenne annuelle de +0,06), mais affiche une dégradation en la matière sur les cinq dernières années (tendance moyenne annuelle de -0,15).

Les progrès réalisés au Cameroun en matière de Gouvernance globale au cours de la dernière décennie résultent de l’amélioration de trois des quatre catégories : Participation et droits humains (tendance moyenne annuelle de +0,11), développement économique durable (tendance moyenne annuelle de +0,12) et développement humain (tendance moyenne annuelle de +0,93). »

Cette onzième édition de l'IIAG examine plus particulièrement dans quelle mesure les trajectoires observées au cours des cinq dernières années (2012-2016), tant au niveau des pays que des indicateurs, confirment ou infirment les tendances structurelles de la décennie.

Sur les dix années écoulées, 40 pays affichent une progression conséquente en termes de gouvernance globale. Dans la seconde moitié de la décennie, 18 d'entre eux, correspondant au total à 58 % de la population du continent, notamment la Côte d’Ivoire, le Togo, le Maroc, la Namibie, le Nigeria et le Sénégal, réussissent même à accélérer le rythme, permettant ainsi au continent d’atteindre en 2016 son meilleur score depuis 2000 (50,8 sur 100). 

Toutefois, sur les cinq dernières années, au niveau du continent, le rythme annuel moyen d’amélioration de la gouvernance globale ralentit. Sur ces 40 pays, plus de la moitié (22) ralentissent le rythme, comme le Rwanda et l’Ethiopie, voire basculent vers le déclin, comme Maurice, le Cameroun, Djibouti, le Congo ou l’Angola, sur la seconde partie de la décennie. En outre, pour 8 des 12 pays dont le niveau de gouvernance globale se détériore sur la décennie, la situation empire en seconde moitié de la décennie, notamment, outre la Libye ou la RCA, le Ghana, le Mozambique ou la Mauritanie.

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