John Dahl Carter* est celui-là même qui le premier, dénonça dans une vidéo en arable reprise par la chaine de télévision américaine, CNN, et qui émeut le monde entier  aujourd´hui: l´esclavage des noirs en Libye. Sauf que depuis lors, le camerounais se sent en danger de mort et en appelle à l´aide.

Dans un second entretien qu´il nous a accordé ce matin, son vœu est de " quitter au plus vite la Tunisie" et interpelle ainsi les autorités africaines, notamment camerounaises ou ivoiriennes. Depuis quelques jours, il vit reclus chez lui parce qu´il reçoit chaque jour des menaces de mort pour avoir dénoncé la vente des noirs en Libye ;  un gros "business" qui se passe aux yeux et à la barbe de certaines Organisations internationales et ambassades africaines qu´il a saisies pour en être informé.

Mais quel courage! Quelle détermination, ce John Dahl Carter!
Dans la vidéo ci-dessous, il relate avec force détails toutes les péripéties de son enquête en Libye, au prix de sa vie. « Tout simplement. Ce que je  voyais et entendais devrait être dénoncé et su de tous. Même si je devrais mourir moi aussi, j´était prêt à me sacrifier", dit-il, malgré les conseils de sa famille au Cameroun lui interdisant de se mettre en danger. 

A la question de savoir s´il fallait le considérer comme un héros, au regard de l´ampleur que prend son alerte-vidéo, certes, grâce á l´écho que lui a donnée la chaîne américaine CNN, John Dahl Carter y répond par un NON catégorique. Il rend plutôt hommage á tous ceux qui lui ont permis d´avoir accès á ces images-choc qui ébranlent la communauté internationale aujourd´hui, à travers les nombreuses marches de protestations organisées ça et là dans le monde.

Par contre, John Dahl Carter voudrait consacrer le reste de sa vie á sensibiliser la jeunesse africaine sur les dangers de l´immigration ; les autorités africaines sur le traitement inhumain et humiliant dont sont victimes leurs ressortissants dans certains pays du Maghreb; l´Union africaine sur la notion de solidarité africaine. L´union européenne aussi n´est pas en reste car, longtemps informée du commerce des noirs à ses frontières, elle est restée muette parce que le fléau lui permettait d´accueillir de moins en moins d´immigrants.
A tous ceux qui à travers le monde, organisent des marches ou mènent des actions contre l´esclavage des noirs en Afrique, Asie et ailleurs, songez á venir en aide à John Dahl Carter!

NB: Pour plus de renseignement, bien vouloir contacter la rédaction de camer.be
John Dahl Carter*= nom d´emprunt