SESSION PARLEMENTAIRE 2017 : Les députés SDF boycottent les cérémonies d'ouverture
CAMEROUN :: POLITIQUE

CAMEROUN :: SESSION PARLEMENTAIRE 2017 : Les députés SDF boycottent les cérémonies d'ouverture :: CAMEROON

Les élus du parti de Ni John Fru Ndi expliquent cette démarche par la gestion de la crise anglophone. Même si certains parlementaires redoutent les représailles de leur base.

Ce mardi 14 novembre 2017, à l’hémicycle de Ngoa-Ekelle à Yaoundé, les députés de la nation assistaient à la cérémonie officielle d’ouverture solennelle de la 3ème et dernière session parlementaire de l’année 2017. Si l’on était déjà habitué à les voir quitter la salle à chaque fois qu’on devait passer au vote d’une loi en guise de protestation, les députés du Social democratic front (SDF) ont étonné par leur absence totale du palais de verre de Ngoa-Ekelle. Aucun de ces élus, pour la plupart en provenance du Nord-ouest et du Sud-ouest, n’était présent. Dans l’après-midi au palais des congrès, c’était le même scénario.

Les sénateurs SDF étaient absents. Du coup, sur ce « boycott », les spéculations allaient bon train. Seulement, pour les observateurs de la scène politique camerounaise, « on voyait venir ce boycott des députés SDF ». Les tenants de cette thèse s’appuient sur la posture du leader de ce parti politique, le 2ème sur l’échiquier politique local après le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), au sujet de la crise anglophone qui secoue le Cameroun depuis un an.

A commencer par son leader, Ni John Fru Ndi, qui, dès le départ, prend le parti de soutenir les revendications d’abord sociales et corporatistes, puis, politiques. On s’attendait à ce que le SDF saisisse l’opportunité de cette session parlementaire pour exiger, conformément aux résolutions du comité exécutif national (NEC) tenu en octobre 2017 à Bamenda, l’ouverture d’une enquête au sujet de ce qu’il considère comme « les violences exercées par l’armée lors des revendications du 1er octobre 2017 qui ont fait officiellement une dizaine de morts et plusieurs blessés ».

Et ils  l’ont fait. Mais à leur manière. En boycottant les cérémonies d’ouverture de la session parlementaire aussi bien à Ngoa-Ekelle qu’au palais des congrès. Et en commettant un communiqué conjointement signé le 14 novembre 2017 des présidents des groupes parlementaires SDF à l’assemblée nationale, Banadzem Joseph Lukong, et au sénat, Jean Tsomelou. Dans lequel les deux exposent que « les parlementaires SDF se réservent le droit de ne pas participer à la session entière si des mesures adéquates pour l’ouverture d’un débat parlementaire autour de la crise ne sont pas prises ».

Si les parlementaires exigent qu’une enquête Entre-temps, du 06 au 08 novembre 2017, des éléments de certains groupes armés se revendiquant du mouvement sécessionniste « Southern Cameroons Ambazonia Consortium United Front (SCACUF) sèment la terreur dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Au final, ce sont quatre membres des forces de défense et de sécurité qui perdent la vie dans cet accès de violence. Dans cette escalade de la violence, certains députés et sénateurs du SDF subissent des menaces au cas où ils participeraient à la session parlementaire de novembre 2017. Ce qui peut également expliquer leur absence de Yaoundé ce 14 novembre 2017.

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo