Soins de santé : Des charlatans sur Facebook
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Le sujet est au cœur des 6e Journées camerounaises d’informatique médicale ouvertes hier à Yaoundé.

Des recettes  à  base  de  corossol pour guérir du cancer ou des potions faites  d’écorces pour soigner les Hépatites, le VIH/sida, le chlamydia.  Les  avantages  de  la  consommation de l’eau chaude ou des urines sur la santé ne sont pas en reste. Ces traitements, parmi tant d’autres sont proposés au quotidien sur les réseaux sociaux comme Facebook.

« Vous savez que tout ce qui touche à la santé intéresse les gens. Très souvent, lorsque la personne les publie, elle sait que de nombreux  internautes  vont  chercher a expérimenter. Ceci, peu importe leur crédibilité  avec  parfois  des  conséquences  graves  »,  confie  Fabien Mboum,  un  internaute.  Pourtant,  ces suggestions de soins de santé ne sont pas  toujours  vraies.  Pour  édifier  les utilisateurs  de  ces  nouveaux  canaux d’information,  les  6e  journées  camerounaises d’informatique médicale se tiennent depuis hier à Yaoundé. Organisées  par  la  Société  camerounaise d’informatique médicale en partenariat avec les sociétés sœurs du Mali et du Gabon, elles sont placées sous le thème : « Réseaux sociaux et pratique médicale au Cameroun. »  

A l’occasion de cette rencontre scientifique  à  laquelle  prennent  part  des experts  et  professionnels  de  santé, les inconvénients et avantages des réseaux sociaux dans la prise en charge des malades sont relevés. Le Pr. Biwole Sida,  représentant  le  ministre  de  la Santé publique a rappelé que ces nouvelles opportunités connaissent un développement instantané avec la naissance de plusieurs réseaux sociaux. Il arrive qu’ils aient un impact positif sur la  prise  en  charge  des  patients  par une amélioration des soins.

« Constitués  en groupes, les jeunes médecins à travers  Whatsapp  par  exemple peuvent solliciter l’expertise de leurs aînés au cours  d’une  consultation  »,  explique le Pr. Biwole Sida. Et le Dr Ulrich Bisvigou, secrétaire exécutif de la société  gabonaise d’informatique médicale (Sogim) d’ajouter que : « Certains patients s’informent  avec  une  possibilité  de traitement apprise sur Internet lorsqu’ils viennent à l’hôpital ».  

Pour le Pr. Djientcheu, neurochirurgien, président de la Socim, il faut toujours se rassurer du crédit  de l’information publiée  sur les réseaux sociaux. Ceci passe  par  l’identification  du  type  de l’information,  de  la  source,  des  intervenants et la graduation de l’information reçue. « Les réseaux sociaux ne sont pas un canal pour les résultats scientifiques mais un moyen de relais d’une recherche  scientifique  vraie  »,  a-t-il précisé.

Et de conseiller aux médecins  de créer des groupes thématiques via Whatsapp avec un objectif précis, dans lequel les intervenants sont identifiés ainsi que la cible. C’est le cas du Réseau Périnat  de  Yaoundé,  une  plateforme qui  utilise Whatsapp  dans  la  gestion des transferts des nouveaux-nés malades et des prématurés dans la région du Centre .

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