CRISE ANGLOPHONE : Le gouvernement durcit le ton face aux sécessionnistes
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Le ministre de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakari, l’a affirmé le 10 novembre 2017 à Yaoundé en réaction à l’escalade de la violence observée ces derniers jours dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

« […] Le gouvernement a pris toute sa responsabilité, pour le rétablissement du maintien de l’ordre dans ces régions. C’est un préalable et un impératif incompressible et non négociable […] pour la sauvegarde des personnes, la protection des biens et la préservation de notre intégrité territoriale. » Le 10 novembre 2017, le Mincom exprime ainsi la posture du gouvernement face à l’escalade de la violence observée dans les deux Régions secouées par la crise anglophone.

Pour Issa Tchiroma Bakary, « l’attaque des institutions chargées d’assurer la protection de la population et l’assassinat des soldats » prouvent que « les sécessionnistes viennent de déclarer la guerre à la République ». Et pour cause, indique le Mincom, « les attaques [de la semaine dernière] ont été revendiquées par le mouvement sécessionniste « Southern Cameroons Ambazonia Consortium United Front (SCACUF) » ».

Du 6 au 8 novembre 2017, quatre soldats en service commandé ont perdu la vie. Le gendarme-major Bienvenu Djonlay, en service à l’escadron 51 à Bafoussam et en renfort à la brigade de gendarmerie de Jakiri, est tué au cours d’une battue organisée pour rattraper une bande armée qui, le 6 novembre 2017, tentait de prendre d’assaut le lycée technique de la localité. Puis, le 7 novembre 2017, le maréchal des logis-chef Dieudonné Hinma, en service à la brigade de gendarmerie de Kiki dans le Département du Mbam et Inoubou, Région du Centre, lui aussi en renfort à Bamenda, est atteint par les balles d’un autre groupe armé au cours d’une attaque contre un poste de contrôle mixte police-gendarmerie, sur la route de Bafut, à la sortie de Bamenda.

Le 8 novembre 2017, l’élève gendarme David Sali, stagiaire du commandement des écoles des centres d’instruction de la gendarmerie, commis au service de sécurisation du Collège Saint-Michel au quartier Bayele à Bamenda, est retrouvé mort, atteint d’une balle au cou. Dans la nuit du 9 au 10 novembre 2017, le soldat Emmanuel Yaya en service au 22ème bataillon d’infanterie motorisée appartenant à la 21ème brigade d’infanterie motorisée est cruellement égorgé par une autre escouade de terroristes.

Au cours de la chasse à l’homme organisée par l’armée, six suspects sont interpellés à Misaje, département du Donga Mantung, Région du Nord-ouest, alors qu’ils s’apprêtaient à franchir la frontière en direction d’un pays voisin. Dans son propos du 10 novembre 2017, Issa Tchiroma Bakary n’a pas manqué de relever « l’étonnement [du gouvernement] face au mutisme observé de la part des ONG de défense des droits de l’Homme et des libertés ». Un silence assourdissant qui, selon le Mincom, « témoigne, sinon de la connivence, mais à tout le moins de la complaisance ».

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