Quelles leçons avez-vous retenues de cette journée agitée du 21 octobre à  Douala ?
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Cameroun :: Quelles Leçons Avez-Vous Retenues De Cette Journée Agitée Du 21 Octobre À  Douala ? :: Cameroon

Jean-Michel Nintcheu, président régional Sdf Littoral : “Nous passer de l’autorité à l’avenir”
Le régime a encore montré sa nature totalitaire et répressive avec le déploiement disproportionné des dispositifs sécuritaires dans la ville de Douala, il en a fait une ville morte. Si les sécurocrates du régime avaient pensé un seul instant à consacrer le dixième de ce dispositif à l’encadrement de notre marche, chacun serait gagnant dans cette affaire.

L’autorité administrative aurait dû prendre des dispositions pour assurer le bon déroulement de cette manifestation. Voilà comment ça se passe dans toute démocratie. Le Cameroun est la risée du monde entier. Les images montrent que le régime de Yaoundé a franchi les limites dans la barbarie, un régime moribond qui utilise tous les moyens pour s’accrocher.

Nous  n’allons pas accepter que ce régime nous maintienne en esclavage, puisque nous ne pouvons pas manifester pour fustiger la gestion catastrophique de notre pays. Nous condamnons la fébrilité qui s’est emparée de ce régime. Nous allons à l’avenir nous passer de l’autorité administrative pour organiser nos manifestations, puisque toutes les initiatives pour nous exprimer sont vouées à l’échec. Rien n’a freiné la détermination de ce régime à faire un rétropédalage pour empêcher notre manifestation alors que, dans le même temps, le Rdpc occupe l’espace public.

Jean de Dieu Momo, président du Paddec : “On s’attendait à la répression”
Nous avons demandé à tous nos patriotes de passer outre l’interdiction du gouverneur parce que là où il y a un ordre qui viole la loi, s’il y a une loi qui est injuste, le peuple est fondé à violer cette loi-là. Nous sommes contents d’avoir quand même manifesté, mais nous ne sommes pas satisfaits.

Nous sommes contents que l’extérieur ait pu voir la qualité dictatoriale de notre régime. C’est ce qu’on voulait faire. On a manifesté pour être réprimés. On s’attendait à la répression et on voulait qu’elle soit vue. Si elle n’avait pas eu lieu, on aurait pu penser que nous sommes dans un pays démocratique. Donc c’est désormais clair pour tout le monde que le régime centralisé à Yaoundé n’est pas un régime  au service du peuple camerounais.

Nous sommes donc satisfaits que la leçon des choses, la leçon que nous voulions administrer ait pu être assimilée par le peuple camerounais qui dorénavant doit savoir qu’il faut lutter jusqu’au bout pour la liberté.

La marche c’était pour saluer l’avènement de la liberté de manifester, qui est un des signes extérieurs de la démocratie mâture. La marche, la manifestation publique est un signe de la  démocratie. La répression de la marche, de la manifestation et de la revendication est le signe de la conquête dictatoriale d’un pouvoir centralisé.

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