Prévue hier samedi 21 octobre 2017 à Douala, la manifestation de soutien du Social democratic front (Sdf) aux populations victimes de la crise politique qui a cours dans les deux régions de culture anglophone du Cameroun, apprend-on des indiscrétions qui s’échappent des salons huppés et lambris dorés de Yaoundé, aurait guidé la décision du gouvernement, d’annuler un événement qui aurait alors déteint sur le retour du chef de l’Etat à Yaoundé.

A en croire des informations obtenues par Camer.be, la marche dite de soutien aux populations du Nord-Ouest et du Sud-ouest initiée par le député Sdf Jean Michel Nitcheu, serait tombée au mauvais moment. L’on affirme que c’est en rapport au retour de Paul Biya au Cameroun, que le sous-préfet de Douala 1er, aurait reçu l’instruction d’annuler la déclaration de manifestation du Sdf. « Les collaborateurs de Paul Biya voulant le tromper à perpétuité sur la gravité de la crise anglophone, n’ont pas voulu que ce dernier, vive la démonstration de force d’un parti politique de l’opposition. Bien plus, ces adeptes de la manipulation et de la désinformation, sont toujours déterminés à lui faire croire qu’il n’y a pas de problème anglophone au Cameroun », nous confie un militant progressiste du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), parti au pouvoir.

Bien plus, certains pensent que la manifestation initiée par Jean Michel Nitcheu, président régional du Sdf pour le Littoral, si elle avait eu lieu, aurait causé un grand désintérêt médiatique au retour de Paul qui a passé plus d’un mois au pays. Parti le 14 septembre dernier pour la 72ème Assemblée général des Nations unies, le président la

République, a comme à son habitude, prolongé de presqu’un mois, et au frais du contribuable camerounais, son séjour au chic coûteux hôtel Intercontinental de Genève (Suisse), avec une délégation pléthorique. Toute chose qui a alors entrainé plusieurs incidents entre la sécurité présidentielle, et des Camerounais venus demander à l’homme du 06 Novembre, de regagner Yaoundé pour résoudre les nombreux problèmes des populations, notamment la crise politique anglophone.

Proclamant toujours à grand renfort de publicité « son attachement à la démocratie et aux libertés », le régime d’émanation néocoloniale française de Yaoundé, enregistre plutôt ses exploits les plus retentissants dans la répression de toute manifestation qui ne déifie et ne béatifie Paul et Chantal Biya.