Vœu exprimé par Libog Li Lim, hier samedi 21 octobre 2017, à Eséka (région du Centre), à l’occasion de la visite officielle par le gouvernement, du site devant accueillir la stèle souvenir de cette hécatombe qui, il y a exactement un an, avait officiellement fait 79 morts et plus de 500 blessés, suite à un terrible déraillement des wagons de la compagnie ferroviaire Camrail.

Eséka, ville très effervescente en ce samedi 21 octobre 2017. Dans le chef-lieu du département du Nyong et Kellé, Narcisse Mouelle Kombi le ministre des Arts et de la Culture (Minac) venu présider la visite officielle du site du monument mémoriel des morts du déraillement de Camrail. A ses côtés, une ministre, mais surtout une enfant du village : Irène Pauline Nguené, ministre des Affaires sociales (Minas).

Les deux membres du gouvernement, à en croire le Minac le maitre des cérémonies, étaient à Eséka pour la découverte du site de la stèle de la tragédie, mais aussi, pour apporter le message de compassion de Paul Biya le chef de l’Etat, aux familles éprouvées par ce drame qui un vendredi 21 octobre 2016, avait happé la vie de plusieurs dizaines de Camerounais, faisant des disparus, et laissant d’autres voyageurs du tristement célèbre train 152, avec de terribles mutilations et traumatismes. Ayant indiqué que le gouvernement s’attèle à une meilleure politique sécuritaire en transport ferroviaire, Narcisse Mouelle Kombi a révélé que quatre maquettes ont été retenues pour la réalisation de l’édifice mémoriel et historique.

« Nous sommes là pour déposer une gerbe de fleurs au nom du chef de l’Etat, et souligner l’émotion drainée par la catastrophe ferroviaire d’Eséka ; crier à l’unisson pour que plus jamais cela n’arrive », dira le ministre des Arts et de la Culture. Et de poursuivre : « Cette stèle sera aussi le symbole de l’unité des fils du Cameroun face aux souffrances ». Parlant elle, d’un drame « d’une brutalité inqualifiable », Irène Pauline Nguené la Minas n’en dira pas moins : « C’est au nom de la nation entière que nous sommes venus célébrer la mémoire de ces morts ».

Pour Abbo Aboubakar le président du conseil d’administration (Pca) de Camrail, l’entreprise qui a accordé six évacuations sanitaires en France aux victimes du déraillement du 21 octobre 2016, est désormais en partenariat avec le corps national des sapeurs pompiers, pour une meilleure intervention des secours en cas d’accident. Et le Pca de préciser que 85% de dossiers relatifs aux indemnisations des victimes, ont déjà été traités. « Nous avons tenu à rester aux côtés des orphelins, et notre politique de sécurisation ferroviaire se poursuit », a-t-il renchéri.

Ayant ouvert le bal des tribuns, Libog Li Lim le maire d’Eséka n’a pas eu sa langue dans la poche. « Il s’agit d’un drame qui a endeuillé beaucoup de familles. Et c’était dans ce train Intercity 152, lequel avait à bord plus 1000 passagers, et ayant fait 80 morts pour plus de 500 blessés.

Ce drame a d’autant plus frappé les esprits que, sa gestion a été très mauvaise », clamera-t-il, avant de tancer l’injustice qui selon lui, laisse certaines familles impuissantes face à la recherche des réparations. Et le premier magistrat d’Eséka de demander que les causes de cet accident soient déterminés, et que le chef de l’Etat, veuille décorer tous les secouristes de ce jour macabre : la gendarmerie, la police, le personnel de l’hôpital de district d’Eséka, les conducteurs de motos-taxis. Et parlant enfin du « train de la mort », Libog Li Lim a émis le vœu de voir Eséka bénéficier d’un barrage hydroélectrique, afin dit-il, de résorber le chômage des jeunes.

Vivement qu’avec cette visite somme toute réconfortante du gouvernement, un an après la tragédie ferroviaire d’Eséka, justice soit faite à tous, et les responsabilités, clairement et distinctement établies. Il y a trop de douleur et de chagrin parmi ceux qui sont encore sans nouvelles des leurs. Le déraillement meurtrier ayant fait des disparus.