Cameroun, Meeting interdite du Sdf : Douala sous occupation policière, Bepanda en état de siège
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Cameroun, Meeting interdite du Sdf : Douala sous occupation policière, Bepanda en état de siège :: CAMEROON

Tôt le matin de ce 21 octobre, la police et la gendarmerie ont investi les grands carrefours de la ville de Douala. Des chars anti-émeute ont été postés à toutes les entrées du quartier Bepanda. Aucun véhicule, ni moto taxi n’a accès au quartier. Seuls circulent les véhicules de la police et la gendarmerie. Les populations tétanisées sont restées à la maison ou tout simplement confinées au quartier. Le chauffeur taxi qui nous conduit n’y comprend rien. Les fouilles sont systématiques, interdit de filmer « Apres vous irez mettre dans vos réseaux sociaux » fulmine une élève officier convié comme ses camarade pour réprimer « la marche du sdf de Nintcheu ». L’averse qui est tombée dans la ville n’est pas venue calmer les choses. L’atmosphère est tendue. Les passants supportent mal l’omniprésence des forces de l’ordre.

Ils sont présents partout. « A l’entrée du pont du Wouri, l’école publique, Ange Raphael, à Bepanda alors, personne de bouge » Que se passe t il ? C’est pour la marche programmée du Sdf ? De quoi à t on peur ? La conversation est plutôt engagée dans le taxi. On ne va jamais sortir des méthodes du parti unique. La pseudo ouverture démocratique n’est qu’un leurre. Le visage que donne Douala ce matin n’est pas digne d’une république civilisée. Le pays marche à reculons.

De fait, au départ, il y a eu cette demande d’autorisation de Jean Michel Nintcheu, délégué régional pour le littoral du Social Democratic Front principal parti de l’opposition au Cameroun qui voulait manifester « sa solidarité aux populations du Nord-ouest et du sud-ouest » en proie aux violences et aux velléités sécessionnistes. Une marche citoyenne en fait. La manifestation devrait avoir lieu à Bepanda suivie d’une marche. Et puis le sous préfet s’est rebiffé pour revenir sur sa décision. Le meeting est interdit. En raison d’ « appel à la haine, à la violence voire à la révolte à grande échelle » Niet, va répliquer le député du Sdf « Nous n’allons pas céder à l’intimidation. La marche aura lieu » quitte à en mourir. En attendant le début de la marche, la police est prête à mater.

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