Querelle autour d'un Nissan Qashqai
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Une Française d’origine camerounaise qui crie à la spoliation de ce cadeau offert par son époux saisit le Dgsn, l’ambassadeur de France et le juge d’instruction.

L’histoire remonte à mars 2012. Madame Pica-Moles née Fono Fono Jeanne Irène, Française d’origine camerounaise avait contracté une dette de 6 millions auprès de dame Sylvie Ekotto, par l’intermédiaire de Vincent Akam. L’argent qui devait servir pour le dédouanement du véhicule à l’état neuf, un Nissan Qashqai, envoyé par son mari Français, d’une valeur de 40 millions, devait être remboursé à hauteur de 8 millions, donc majoré de 2 millions FCfa. Que s’est-il passé ?

Les termes de l’accord ont-ils été respectés ? En tout cas, madame Sylvie Ekotto la créancière s’est arrogée ledit véhicule après dédouanement. « Nous avons passé le traité devant l’autorité policière, notamment dame Fouda Isabelle, commissaire principale du 10ème arrondissement. A mon arrivée à Douala pour le dédouanement du véhicule, j’ai trouvé Vincent Akam,  envoyé par Sylvie Ekotto, pour récupérer le véhicule. A ma grande surprise, j’ai été présentée ce jour aux gendarmes et aux policiers du port comme une voleuse de voiture.

Après enquête, on a découvert qu’il s’agissait d’un prêt d’argent. Arrivée à Yaoundé, nous nous sommes rendues au commissariat central, j’ai apporté une somme de 7.500.000 frs, représentant l’avance des 8 millions. Malheureusement, Sylvie Ekotto a catégoriquement refusé de prendre cette avance, décidant ainsi de confisquer ma voiture », explique madame Pica-moles Olivier Jeanne Irène, dans une correspondance adressée à L’ambassadeur de France au Cameroun, le 27 juin 2017.

La Franco-Camerounaise entreprend alors de saisir tour à tour par correspondance, le Délégué général à la sûreté nationale, le juge d’instruction du Tribunal de grande instance du  Mfoundi, et le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif. Dans ces trois présentes, elle porte plainte contre madame le commissaire principal Isabelle Fouda, Vincent Akam et Sylvie Ekotto pour trafic d’influence, vol, abus de confiance et escroquerie en bande organisée.

« L’usurière  ayant refusé de prendre l’argent, le commissaire a demandé à Sylvie Ekotto de lui remettre les clés et le dossier du véhicule. A ma grande surprise, j’ai trouvé lors  de mon prochain séjour au Cameroun que madame le commissaire avait remis la voiture à Ekotto, sans que le gage soit levé, encore moins me consulter.

Ce véhicule a une valeur de 40  millions de Fcfa. Je suis handicapée à 75%, et je passe mon temps à payer les taxis. Je dépense environ 30 000 frs par déplacement, soit 10 millions depuis 5ans », ajoute madame  Pica-moles dans sa plainte.

Approchée au téléphone mardi dernier, madame le commissaire avoue reconnaitre cette histoire tout en nous faisant savoir qu’elle est soumise à un devoir de réserve pour nous expliquer les faits. De manière laconique, elle nous fera savoir tout de même qu’elle est victime d’un sabotage. « Je m’était libérée de cette affaire depuis parce que je n’avais pas compétence à la gérer.

Madame Ekotto était partie avec le véhicule et madame Pica-moles avec les 7.500.000frs. Je suis surprise d’être citée dans cette affaire aujourd’hui, 5 ans plus tard », a indiqué Isabelle Fouda, commissaire principale du 10ème arrondissement

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