Les commerçants décrètent trois jours de grève à  MOKOLO
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Ils dénoncent la mise en liberté provisoire de militaires «braqueurs».

Depuis hier, mardi 17 octobre 2017, boutiques, restaurants, et autres bistrots de la ville de Mokolo sont fermés. C’est la conséquence d’un mot d’ordre lancé par les commerçants du chef-lieu du Mayo-Tsanaga qui dénoncent une injustice avérée au tribunal militaire de l’Extrême-Nord. Et la libération du nommé Moussa plus connu ici sur le nom de premier degré le vendredi 13 octobre, et du gendarme Alhadji Mememour, le samedi 14 octobre 2017. Ces derniers qui ont bénéficié d’une mise en liberté provisoire comparaitront libres devant la juridiction militaire.

Mais  avant, ils ont rejoint leurs familles respectives en fanfare. Pourtant, ils sont suspectés d’avoir participé à une série de braquages perpétrés Mokolo et qui a valu au commandant de compagnie du Mayo-Tsanaga le capitaine Hamadjam Hamadjida René d’être arrêté le 24 aout 2016 et conduit à la prison de Kaélé, le 26 du même mois. En effet, de septembre 2015 à leur arrestation, pas moins de 35 braquages à mains armées ont été enregistrés dans le chef-lieu du département du Mayo- Tsanaga, touchant essentiellement les commerçants.

Cette situation alarmante avait alors poussé les commerçants de la ville à se rassembler, en signe de protestation, devant la sous-préfecture de la ville le 11 septembre 2016. A la suite de ce mouvement d’humeur, des mesures avaient été arrêtées par les autorités pour ramener la sécurité. Sans grand succès. D’où l’enquête déclenchée par les services spécialisés de la gendarmerie nationale qui a abouti à l’arrestation des militaires.

«Nous étions au courant des démarches que les suspects ont entrepris au niveau du tribunal militaire. Et aujourd’hui, nous vivons cette réalité. Nous avons été saisis par nos sources que le capitaine sera libéré le jour de l’audience qui se tiendra le 13 novembre 2017 à Yagoua. Alors que depuis leur arrestation, nous avons retrouvé notre souffle, le sommeil que nous avons perdu durant ce temps. Puisqu’aucun braquage n’a été fait depuis lors.

Mais si le gouvernement veut nous finir, nous allons exprimer notre mécontentement pendant trois jours. Et si rien n’est fait, nous serons dans l’obligation de quitter notre ville natale pour se réfugier ailleurs. Nous ne sommes contre la décision du tribunal, mais au moins ils doivent comparaitre devant le tribunal qui sera public» explique par téléphone, un commerçant.

Au vu de cette situation qui paralyse la ville de Mokolo et qui risque de dégénérer, le Préfet du Mayo-Tsanaga a convoqué hier 17 octobre à son bureau, une réunion de crise afin de calmer les esprits des uns et des autres et plaidé pour que les activités reprennent dans la ville.

Au cours de la rencontre, nos sources nous révèlent que les commerçants ont demandé au préfet de faire partir rapidement et dans un bref délai, les suspects. Ce que le nommé Moussa joint au téléphone n’accepte pas. «Je vais aller où ? Les gens étaient jaloux de moi. Je ne me reproche de rien. Et si la justice a jugé utile de me mettre enliberté, pourquoi les jaloux doivent contester», a-t-il expliqué.

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