Cameroun: Momo Jean  « La société civile doit soutenir les actions de l’Etat sur le terrain »
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Cameroun: Momo Jean « La société civile doit soutenir les actions de l’Etat sur le terrain » :: CAMEROON

Sous l’impulsion de la fondation Moje, interface régionale entre le ministère de la santé et les organisations de la société civile du secteur de la santé, un atelier de formation groupée vient de s’achever à Bafang dans le Haut-Nkam. Une initiative qui vise à responsabiliser davantage les Osc, tel que précise Momo Jean, président de la fondation Moje et initiateur dudit programme.

M. Momo Jean, vous êtes à la mannette pour une formation des organisations de la société civile du secteur de la santé. Quelles en sont les motivations ?

Oui c’est un atelier de renforcement des capacités des Osc de santé de la région de l’Ouest, sur la stratégie partenariale avec le ministère de la santé. Pourquoi ce renforcement des capacités ? Quand on voit les statistiques de santé on se rend compte que les pourcentages ne sont pas ceux attendus sur le terrain, parce que l’Etat est limité financièrement, matériellement et en ressources humaines. Il est question de renforcer ce partenariat entre les communautés et l’Etat, parce que c’est les communautés qui sont bénéficiaires des prestations. Il fallait que ces communautés se mobilisent pour bénéficier largement. L’Etat offre par exemple la vaccination, le Mectizan, les Moustiquaires, la surfadoxine…gratuitement. Mais il ya un autre volet, la transmission du Vih/Sida mère à l’enfant qu’on n’a pas besoin de trop de médicaments, et qu’on a besoin d’être sensibilisé. D’où l’importance des acteurs communautaires pour faire le bouche à oreille dans toutes les localités pour que la population accoure pour bénéficier ce que l’Etat a apporté pour les aider à recouvrer leur santé. Vous savez, pas de santé, pas de développement.

Qu’est ce qui est recherché de manière pratique et directe, à l’issue de cette session de renforcement des capacités ?

A l’issue de cet atelier, il ya deux choses. La première, nous voulons savoir dans quelle formation sanitaire ou dans quel district intervient chaque Osc. Il s’agit de faire la cartographie des Osc de santé. La deuxième chose, qu’ils sachent leur rôle au sein de la communauté dans le partenariat qui est notamment, le rôle de mobilisation, le rôle de sensibilisation et le rôle de plaidoyer. Voila les trois rôles que nous attendons des Osc de la santé. Nous ne voulons plus qu’on arrive dans une communauté on attend par exemple 10 000 enfants vaccinés alors que 5 000 seulement sont effectivement vaccinés. Les 5 000 autres qui restent constituent une menace, un danger pour la population et pourtant ces vaccins sont gratuits.

Pour ce qui est de la rencontre proprement dite, on voit là que ce n’est pas tout l’Ouest qui est mobilisé. Alors dites-nous, quels sont les aires de santé mobilisées et sur la base de quel casting vous avez sélectionné les participants ?

Les subventions que nous recevons de l’Etat ne nous permettent pas de parcourir tous les 20 districts de santé de la région de l’Ouest. Deuxièmement, tous les districts n’ont pas les organisations civiles du secteur de la santé. A ce niveau, nous avons préféré faire avec les structures de dialogues qui sont aussi des associations de santé parce qu’ils ont des récépissés de déclaration donnés par les préfets, ils ont des rapports d’activités qu’ils produisent, ils accompagnent les districts dans la production des résultats et ils ont les lettres d’accord de collaboration. Donc nous faisons des formations groupées. Ici par exemple dans le cas de district de santé de Bafang où je remercie grandement son chef, le Dr MATA-NJEM pour son appui en mettant à notre disposition la salle équipée, ainsi que le délégué régional de la santé qui s’est fait représenté par un de ses proches collaborateurs, M. Chare Nsangou Inoussa, l’atelier d’aujourd’hui regroupe deux départements, le Ndé et le Haut-Nkam. Mais en termes de district ça regroupe quatre districts. Le district de santé de Kekem, le district de santé de Bafang, le district de santé de Bandja. Pour le Ndé, il ya un seul district de santé, et les Osc du Ndé sont fortement représentés et nous avons ici dans le Haut-Nkam M. ONGKAM Emmanuel qui est responsable de l’ASDI qui est l’interface de MOJE dans les trois districts de santé, à Bangangté nous avons Charles KUIFO, responsable de l’Osc ASDE qui nous représente dans les quatre arrondissements du Ndé : Tonga, Bazou, Bassamba et Bangangté.

Il se trouve qu’à l’issue de cette activité vous devez faire parvenir le rapport directement au ministère de la santé. Alors c’est pour quelle fin et avec quelle qualité menez-vous d’ailleurs cette opération ?

Je voudrais vous dire que la fondation Moje est l’interface régionale entre le ministère de la santé et les organisations de la société civile du secteur de la santé. C’est en cette qualité que la fondation MOJE organise cette activité. Ça nous permet de savoir sur quelle Osc nous devons nous appuyer quand il faut mener les activités pour avoir les résultats. Donc quand nous faisons toutes les compilations nous envoyons au ministère de la santé, ça permet de faire la cartographie nationale des Osc de la santé sur tous les districts de santé du Cameroun. Et à partir de là, quand on a des activités ponctuelles, on peut mobiliser directement les Osc. On ne voulait plus qu’à chaque moment c’est l’Etat qui soit sur le terrain parce que les programmes pilotés par les personnels sanitaires ne les permettent même pas de sortir

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