Agbor Nkongho : “ Nous rejetons la visite de l’élite ”
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Pour l’homme de droit et l’une des figures de la cause anglophone, seule une table ronde en présence des Nations unies sortira le pays de cette crise.

Felix Agbor Nkongho hausse le ton. Dans un communiqué daté du samedi 14 octobre 2017, le Président du Cameroon anglophone civil society consortium (Cacsc,  aujourd’hui dissout, ndlr), fustige l’approche utilisée par le gouvernement de Yaoundé pour juguler la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Jugeant inopportune la visite programmée de l’élite dans ces régions frondeuse, l’avocat parle de provocation de la part du pouvoir en place.

Les journées du 22 septembre et du 1er octobre resteront gravées sur les stèles dans ces régions. Entre meurtre, arrestations et violences, l’avocat pense qu’on aurait pu éviter cette escalade qui a endeuillé d’ailleurs plusieurs familles si « les droits fondamentaux des manifestations pacifiques avait été respecté et si le gouvernement faisait preuve de bonne  volonté pour dialoguer et écouter la population » lance-t-il à brûle-pourpoint.

Se liguant contre la visite annoncée des élites dans ces deux régions, Felix Agbor ne compte pas  céder à la sirène de la démagogie car pour lui le problème est  ailleurs. « A une époque où des centaines de personnes ont été arbitrairement arrêtées, des centaines cherchent refuge  dans les fermes et des disparitions, des dizaines de morts et de nombreuses personnes hospitalisées avec des blessures par balle, nous considérons ces visites comme une provocation  et une moquerie de la population » peut-on lire dans le communiqué.

Pour sortir de la crise qui plombe la cohésion sociale depuis bientôt un an dans les régions du Nord-Ouest et du Nord-Ouest les organisations internationales invitent le gouvernement de Yaoundé à prôner un dialogue franc avec les différentes parties prenantes. Felix Agbor partage cette approche et avec des préalable. « Pour apaiser le cœur meurtri de la population le gouvernement est  appelé à libérer tous les manifestants pacifiques, à rendre compte du nombre de morts, à rétablir l’accès à internet et à convoquer une table ronde en présence des Nations unies » fait-il savoir.

Libéré le 30 août 2017 suite à une décision du Président de la république, Paul Biya, il était poursuivi comme certains pour « hostilité à la patrie, sécession, guerre civile, propagation de  fausse nouvelle, révolution, atteinte aux agents de l’Etat, résistance collective et bandes armées ». Il avait d’ailleurs plaidé non coupable devant la Cour du Tribunal militaire de Yaoundé.

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