1er octobre : « la remontada » n’a pas eu lieu
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Ils avaient promis un tremblement de terre proche de l’Armageddon apocalyptique, on a eu droit à un séisme de magnitude 1 sur l’échelle de Richter. Le débarquement annoncé de l’Ambazonia Forces, le 1er octobre, ne fut qu'un pétard mouillé. L'investissement du terrain par les troupes du suprême chef des armées fut à peine plus efficace qu’une rafle de police, puisque le morceau de cotonnade tant redouté réussit tout de même à s’élever dans le ciel à quelques endroits de l’autre rive du Moungo.

Pourtant, nous  fûmes tous transis de peur ! C’est ça la vérité. Au lendemain de la « confrontation », chaque protagoniste revendique la victoire, comme dans une élection africaine. Mais, en réalité, « les deux camps sont sortis monsieur ! ». C’est ainsi qu’on dit « match nul » au village. Peut-être faudrait-il même accorder un p’tit bonus au camp d’en face, qui nous a permis de célébrer enfin ce fameux 1er octobre ! Et la guerre des chiffres du front fait rage.

Messieurs les évêques anglophones crient déjà au génocide, divisant une église catholique qui est au Cameroun déjà si unie ! Alors que les braises du 1er octobre ne sont pas éteintes ni consumées, voilà que le président autoproclamé du « bantoustan » fantomatique comme l’appelle Owona Nguini, poste sur Facebook une vidéo dans laquelle il se produit à la Consty Eka devant une Berline sur laquelle flotte le morceau d'étoffe qu'il était censé hisser sur un poteau à Buea ou Kumbo. Pendant ce temps, Fru Ndi, se fabriquant une impossible légitimité ou une virginité politique, se lave à l’hysope et livre Paul Biya aux juges de la Cpi pour crimes contre l’humanité.

Et voilà que Barrister Akere, menton levé à la Mussolini, montrant de son index la terre promise à ses frères anglophones devenus aussi boudeurs qu’un enfant de riche privé de dessert, enfile son costume-cravate de présidentiable. « Des jours meilleurs jailliront des cendres », leur dit-il. C’est la devise de Detroit. Et, en cas de victoire, «je protègerais Paul Biya, je n’entreprendrais rien contre lui», assure Akere Muna. Quel sage ! Pauvre petit peuple ! Le taureau abattu, commence la charogne autour de sa carcasse…

Un seul mot aujourd'hui, « dialoguez » ! D’accord. Mais qui avec qui ? Tous les plénipotentiaires de l'homme d'Etoudi (Philemon Yang, Atanga Nji, Gogomu) ont mordu la poussière comme des débutants. Si Peter Agbor Tabi était encore vivant ! Il aurait dit à ses frères ce qu’il dit autrefois aux étudiants rebelles de Ngoa-Ekelle : « Vous marchez ? courez plutôt ! ». Un dur à cuire, çui-là. Il nous manque déjà… Mais, man no run! Personne ne partira, garantit Garga Haman Adji, le président de l’Alliance pour la démocratie et le développement !

Surtout, ne pressez pas le président de la République, car « Paul Biya que vous voyez-là ne marchera jamais sous pression. Il est rétif quand on le met sous pression. Qu’on le laisse un peu, même six mois…», conseille-t-il à ces apprentis-sorciers de séparatistes. Rétif signifie têtu comme une mule noire. Attendre, oui… mais six mois ? quand même !

Le connaissant, il prendra six siècles ! Mais, quelqu’un l’a dit : Paul Biya est plus un auteur qu’un acteur. Il écrit le texte, fait la mise en scène, frappe les trois coups au commencement et ferme le rideau à la fin. Il choisit toujours de parler quand les lampions de la fête sont éteints et les tréteaux retirés, et vient pour la photo.

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