Deux personnes tuées par Boko Haram
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Les terroristes étaient lourdement armés.

La localité de Daoussaf dans l’arrondissement de Mayo-Moskota par Mokolo a été assiégée par les éléments de Boko Haram ce 09 octobre 2017. Plus de deux cents combattants armés de fusils de guerre ont surpris la population en pleins travaux champêtres. Des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels ont été enregistrés au passage. «Ils nous ont attaqués aux environs de 7 h du matin. Ils nous ont laissés arriver dans nos champs avant de lancer l’assaut.

Ils étaient nombreux. Je dirais qu’ils étaient au-delà de deux cents. Ils ont tiré des coups de feu en l’air et ont semé la panique. C’est la période de la récolte d’oignons. Nous sommes agriculteurs et d’autres viennent même de très loin faire leurs champs ici. Nous étions donc nombreux à nous être rendus au champ ce matin-là. Quand ils ont ouvert le feu, les gens se sont mis à courir dans tous les sens. C’était sauve qui peut. Trois d’entre nous n’ont pas eu la même chance que nous. Deux ont été tués et un autre est introuvable. Il a été blessé mais ne savons pas où il se cache ou où ils l’ont amené. Nous supputons qu’il aurait pu être également amené dans un centre hospitalier par l’armée qui est intervenu quelque temps après l’attaque.

C’est possible qu’elle  l’ait trouvé coucher quelque part dans le champ immobilisé par sa blessure et qu’elle l’ait conduit dans un hôpital pour des soins. Ce ne sont que des supputations. Et jusqu’à ce que nous ayons confirmation de là où il se trouve, nous continuerons à dire qu’il est porté disparu» déclare Vadzayé Hecheket, habitant de Daoussaf. La population été prise en otage pendant près de deux heures par les terroristes. Ils ont fait entendre le bruit de leurs armes entre 7 et 9 h. Deux personnes dont Nguédjéo Kaladzavi et Matassi Mbrevé ont trouvé la mort dans l’attaque. Un troisième Matari Dzavi a été blessé mais reste introuvable.

D’importantes pertes matérielles ont été également enregistrées. «Ils ont détruit nos récoltes. Ils ont d’ailleurs nous nuire et ne pas nous laisser faire nos champs. Ils ont également emporté sept motos à l’état quasi neuf, cinq motopompes et détruit une moto à l’aide des balles. L’intervention de l’armée a également alourdi les dégâts puisqu’en poursuivant ces gens ils ont dû se frayer un passage dans nos champs écrasant de fait toutes nos plantations avec leurs grands engins. Dieu seul sait ce que nous deviendrons cette année. Tout notre espoir de survie reposait sur ces champs.

A présent que ces champs n’existent plus notre espoir de vivre s’estompe également» regrette Vadzayé Hecheket, habitant de Daoussaf. En réaction à cette attaque, l’armée camerounaise a intensément pilonné les villages nigérians de Gahabaywa et Sabongari qui abriteraient, selon des informations en possession de l’armée, un grand nombre de terroristes. Les terroristes ont riposté du haut de la montagne avec des armes lourdes.

L’insécurité est de retour dans cette partie de la frontière de l’Extrême-Nord caractérisée par la recrudescence des attentats-suicides, les infiltrations récurrentes des terroristes et les explosions d’engins explosifs improvisés sur les routes et autres pistes, lesquelles limitent considérablement la circulation des hommes et des biens. Cette situation alarmante a contraint la hiérarchie de l’armée à renforcer son dispositif sécuritaire dans le secteur. 

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