Gouvernance : La Conac enquête à Paris
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La comptabilité de l’ambassade du Cameroun fait l’objet d’un audit musclé depuis mi-septembre.

Selon notre confrère de Jeune Afrique, une mission de la commission nationale anti-corruption (Conac) est à l’ambassade du Cameroun à Paris. Conduite par le vice-président de cet organe et ancien ministre de la Fonction publique et du Contrôle supérieur de l’Etat réputé pour sa rigueur, cette mission passe au crible le comptabilité de cette institution.

Selon la même source, la  mission de la Conac à Paris a été suscitée par la dénonciation de l’achat à problème d’une résidence à Saintmaures- Fossés, en France. Le 27 septembre 2017, des visiteurs de l’ambassade ont entendu le « chasseur des baleines » - nom donné à Garga Haman Adji – tancer le percepteur de l’ambassade, Christophe Ketchankeu, qu’il a auditionné deux jours de suite. Ce dernier aurait refusé de lui donner le détail des dépenses liées à la présidence de la République.

Le vice-président de la Conac a également interrogé le personnel, tenu de justifier les absences et missions. Il s’est rendu à l’étude de Me Thibaut Egasse, notaire parisien, où avait été conclu en 2008 l’achat de la résidence francilienne (Saint-Maur-des Fossés) de l’ambassadeur, pour en vérifier la régularité, avant d’aller inspecter la villa et de chronométrer le trajet entre celle-ci et l’ambassade.

Il faut rappeler qu’au moment de cette transaction, c’est Lejeune Mbella Mbella, actuel ministre des Relations extérieures, qui en est l’ambassadeur. En effet, entre 2006 et 2015, Lejeune Mbella Mbella, diplomate de carrière au grade de Ministre Plénipotentiaire de classe hors échelon né le 9 juillet 1949 à Nkongsamba dans la région du Littoral est ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Cameroun en France et au Portugal (2006- 2015), cumulativement ambassadeur délégué permanent auprès de l’UNESCO.

Le « chasseur des baleines » est-il jamais revenu les mains vides de l’une de ses chasses ? Difficile de le dire. Sachant quel haut commis de l’Etat peut être inquiété par cette affaire, c’est à juste titre que le dossier a été confié à ce haut commis de l’Etat, qui eut le courage de démissionner du gouvernement de Paul Biya le 27 août 1992. Sadou Hayatou est alors Premier ministre.

L’ancien ministre des Travaux publics, Bernard Messengue Avom en sait quelque chose dans l’affaire des avenants pour la construction de la route Ayos-Bonis dans la région de l’Est ou le banquier Messi Messi, qui vit aujourd’hui en exil, depuis ses déboires des années 90, lorsqu’il avait été accusé d’avoir pillé le crédit Lyonnais qu’il dirigeait.

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