Cameroun, Communiqué Acat-Littoral: Abolir la peine de mort au Cameroun, un impératif pour les autorités.
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Cameroun, Communiqué Acat-Littoral: Abolir la peine de mort au Cameroun, un impératif pour les autorités. :: CAMEROON

L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la torture (ACAT) Littoral, chef de file de la Maison des Droits de l’Homme du Cameroun, point focal de l’Observatoire Régional des Droits de l’Homme pour le Littoral et le Sud Ouest, membre du Bureau Directeur de l’Observatoire Nationale des Droits de l’Homme (ONDH), se joint à la communauté internationale pour célébrer la 15ème journée mondiale contre la peine de mort, ce 10 octobre 2017.

L’heure n’est plus à spéculer sur le caractère sacré de la vie. Ceci est davantage reconnu non seulement par les instruments internationaux des droits de l’homme, mais également par les mécanismes internationaux de promotion et de protection des droits de l’homme fondés, en application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), qui relève que : «[le] droit à la vie […] est le droit suprême pour lequel aucune dérogation n'est autorisée, même dans le cas où un danger public exceptionnel menace l'existence de la nation.» ; Rien ne peut donc justifier le recours à la peine de mort, du moment où celle-ci revêt un caractère irréversible, inefficace, non dissuasif et discriminatoire.

Tout comme les exécutions extrajudiciaires, la peine de mort nie la valeur de la vie humaine. Elle supprime la base même de la réalisation de tous les autres droits inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l'homme et autres textes internationaux promouvant et protégeant les droits de l’Homme.

De même, les souffrances psychologiques qu'endure une personne en attente de son exécution - c’est le cas pour la quasi-totalité des condamnés à mort au Cameroun - sont autant impitoyables que les souffrances physiques causées à un être humain à qui on ôte la vie comme se fut le cas en 1988 date de la dernière exécution capitale au Cameroun.

Par conséquent, l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT) Littoral, recommande à l‘Etat du Cameroun, d’arrimer les textes nationaux aux Instruments internationaux de défense des droits de l’homme, notamment en abrogeant, sans conditions, les dispositions relatives à la peine de mort dans le dispositif juridique pénal Camerounais.

Fait à Douala le 10 octobre 2017
Pour l’ACAT-Littoral
Maxime Bissay
Coordinateur

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