Tueries dans les régions anglophones : Le Sdf accuse la junte de Biya
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Dans une déclaration relative aux tristes évènements intervenus dans le Nord-ouest et le sud-ouest le 1er octobre dernier, le social democratic front (sdf) tient pour responsable le président de la République et ses faucons.

Bain de sang. Scènes de guerre. Des images choquantes qui circulent sur les réseaux sociaux. Des foules en furie. Des hommes en treillis, casques vissés sur le crâne, armes aux poings, du gaz lacrymogène bien ajusté, matraques dégainés et autres camions-béliers qui sillonnent les points où il y a le moindre attroupement…

Voilà quelques clichés ramassés de  ce que les observateurs des récents évènements survenus dans plusieurs localités du Nord-ouest et du Sud-Ouest ont retenu des tristes faits du 22 septembre dernier et du 1er octobre 2017. Des populations en grand nombre se sont déversées dans les rues pour proclamer l’indépendance d’un certain Etat. L’armée qui veillait au grain, ne s’est pas laissée conter.

Alors que la guerre des chiffres se poursuit dans la logique de dresser un bilan macabre de cette situation conflictuelle ayant débouché sur des violations graves des droits de l’Homme, des pertes en vies humaines et la destruction des biens, le principal parti de l’opposition camerounaise sort enfin de son mutisme inquiétant pour charger Paul Biya et ses faucons. Dans une déclaration signée du chairman du Social democratic front (Sdf), mercredi 4 octobre 2017 et parvenue au Grand Reporter du Messager le 5 octobre courant, John Fru Ndi, ne passe pas par monts et vaux pour affirmer péremptoirement que :

«La junte de Paul Biya a ordonné a son armée de tirer à balles réelles pour tuer des manifestants non armés portant simplement des tiges de l’arbres de paix à l’exemple de cette grand-mère âgée de plus de 90 ans et des enfants âgés de moins de dix ans, le comble a été atteint par les tirs dans la résidence du président national du Sdf».

Poursuivant  sa diatribe, John Fru Ndi, fidèle à son registre de langue, estime que «le Sdf s’est rendu compte que la junte de M. Paul Biya a facilité et soutenu les discours de la haine, la promotion des fausses allégations de terrorisme et des provocations savamment planifiées pour permettre à son armée de tuer massivement, et des centaines de vie sont aujourd’hui perdues. Ce génocide savamment orchestré doit s’arrêter».

Tout comme le harcèlement, les perquisitions illégales dans les domiciles, les destructions de biens, des viols massifs des femmes et des mineurs qui ont cours dans ces régions de manière simultanée et planifiée indiquent que «ces actes ont été posés sur instruction de la hiérarchie du Rdpc» souligne le Sdf qui lance, toutes choses étant égales par ailleurs, un appel solennel à toutes les victimes et à tous les Camerounais de bonne volonté de «nous assister dans la collecte des preuves matérielles contre la junte de M. Biya et son gouvernement, de ces crimes flagrants et ces violations sans précédent des droits de l’Homme».

Congrès renvoyé sine die

Le Sdf invite aussi à la mise sur pied d’un fonds de solidarité pour assister toutes les victimes de ces ignobles exactions de la junte de Biya. Last but not least, le Congrès du parti, projeté pour se tenir en octobre 2017 est renvoyé à une date ultérieure…Un geste de solidarité à l’endroit des victimes ou calcul politicien, pas moins !

A noter que le congrès du Sdf prévu pour cette année 2017 est finalement reporté à février 2018. La décision aurait été prise par un comité restreint réuni hier à Bamenda. Officiellement ce report serait lié à la crise qui sévit dans les zones anglophones. Officieusement, le Sdf aurait dû mal, apprend le reporter, à boucler les 80 millions FCFA de budget qu'il faudrait pour organiser ce conclave qui doit essentiellement servir à désigner le candidat du Sdf à la présidentielle.

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