L’appel au dialogue d’Amnesty International
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Cette organisation estime que la situation actuelle est la conséquence d’un problème de gouvernance.

«Un authentique dialogue politique inclusif, expression démocratique permettant à toutes les composantes de la société de faire entendre leur voix ». C’est ce que propose Amnesty International Cameroon pour sortir de la crise qui secoue actuellement le Cameroun.

Dans sa présentation de la situation, l’organisation nongouvernementale (Ong), essaye d’abord d’établir une chronologie des faits et aboutit à deux observations. Premièrement, l’absence de dialogue a amplifié de manière significative, de simples revendications corporatistes qui ont dégénéré en des appels à la sécession dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

La deuxième observation qui apparaît dans le communiqué publié le 07 octobre dernier par Amnesty International prend des allures de comparaison avec des faits qui se sont déroulés dans le passé. L’Ong estime que « cette atmosphère rappelle celle ayant prévalu lors des graves évènements de février 2008 et l’agitation quasi-insurrectionnelle ayant affecté certaines régions » du pays.

Les mêmes causes ont donc produit les mêmes effets. Il s’agit des « lenteurs dans la lutte contre la corruption, la fraude, les détournements de fonds publics et l’enrichissement illicite ; le désagréable sentiment d’impunité qu’affichent ostensiblement les délinquants économiques et divers décideurs ; la rupture du contrat tacite sur l’alternance ; l’ascenseur social en panne et la désespérance des jeunes suite à l’enracinement structurel du chômage ».

Pour Amnesty International, la crise anglophone n’est donc pas identitaire, mais elle pose plutôt un problème global de gouvernance. La décentralisation qui apparaît pourtant dans la Constitution de 1996 n’est toujours pas effective.

Le système a par ailleurs procédé à la fragilisation et à l’instrumentalisation des structures d’encadrement du dialogue social, ainsi qu’à « la diabolisation des contre-pouvoirs » que sont les médias, la société civile, les autorités religieuses et les partis politiques d’opposition.

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