France, Forum de la diaspora camerounaise: Libérer le Cameroun pour la renaissance africaine : la diaspora camerounaise prend enfin le taureau par les cornes
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France, Forum De La Diaspora Camerounaise: Libérer Le Cameroun Pour La Renaissance Africaine : La Diaspora Camerounaise Prend Enfin Le Taureau Par Les Cornes

Transferts d’argent épisodiques aux familles appauvries par des régimes africains dont les membres suffoquent pourtant dans une opulence insolente, quêtes organisées pour rapatrier au pays des corps de leurs compatriotes décédés, partis de galas-diplomatiques bien arrosés et pleines de ripailles lors des fêtes nationales, des projets de développement épars, un mouvement associatif sans stratégie commune et un militantisme désordonné ont été jusqu’ici le lot de la diaspora camerounaise à travers le monde. Et pourtant, en dehors de sa frange acquise au régime en place, la diaspora camerounaise vise le même objectif, celui du bien-être de l’Afrique, du Cameroun, des Camerounais et des Africains.

Pour sortir d’une gestion à court terme du quotidien devenue son fonctionnement normal, la diaspora camerounaise a décidé de prendre ses responsabilités. La mondialisation exige en fait qu’on puisse agir pour le monde, pour son pays et pour son continent où qu’on se trouve et cela avec les moyens à sa disposition. La diaspora camerounaise compte ainsi contribuer à l’effectivité d’un espace public mondial où l’Afrique et les Africains cessent d’être des consommateurs des idées des autres. Elle a décidé d’y parvenir par le biais de la production d’opinions sur le destin politique, économique, géopolitique et social de leurs pays d’origine.

Dans un contexte de globalisation où être citoyen du monde n’est pas contraint par la nationalité des uns et des autres, la diaspora camerounaise a décidé de puiser sa légitimité, non des Etats et des régimes qui gèrent le Cameroun et l’Afrique, mais dans les liens historiques, généalogiques, spirituels, politiques et sociaux qui font d’elle une entité inaliénable du Cameroun et du continent noir. Ce sont des liens plus forts et plus crédibles dans la construction de l’Afrique que ceux bâtis par l’Afrique des Etats issus, non seulement d’une indépendance tronquée, mais aussi de régimes africains passés experts dans la reproduction postcoloniale des dominations coloniales.

Pour arriver à s’organiser au service de la renaissance africaine au travers de la libération du Cameroun, la diaspora camerounaise s’est inscrite dans l’air du temps du destin de l’Afrique au XXIème siècle, elle a fait un cadastre de ses rêves de façon contre factuelle, elle a élaboré une stratégie et a mis sur pieds un canal de lancement de ses activités.

· L’air du temps qui baigne l’Afrique et la diaspora camerounaise

Le cinquantenaire de l’Union Africaine à Addis-Abeba a été célébré sous le thème de la renaissance africaine. Des économistes chevronnés parlent de renaissance économique africaine suite à ses taux de croissance à faire pâlir des jalousie les Occidentaux en crise économique dans un monde où décrocher un point de PIB devient un chemin de croix. La recherche en sciences sociales est marquée par des contributions foisonnantes d’intellectuels africains installés en Afrique et dans la diaspora africaine. Le point commun de ces travaux est une science sociale critique habitée par le souci de poser les fondations d’une nouvelle Afrique dans tous les domaines. Le défi de la durabilité fait de l’Afrique un espoir et une valeur pour le capital naturel mondial. Les artistes ne sont pas en reste car la renaissance africaine est aussi une invention imaginaire et artistique du continent via ses romanciers, ses poètes, ses spiritualités, ses peintres, ses musiciens, ses forgerons, ses artisans, ses langues et ses griots. La critique du passé et du présent via laquelle s’inventent les articulations de la renaissance africaine a par conséquent aussi en son sein la critique artiste et/ou artistique.

Cet air du temps qui baigne l’Afrique est celui que la diaspora camerounaise veut servir et mettre au service du Cameroun et des camerounais. Or cela exige automatiquement le surgissement d’une nouvelle diaspora camerounaise et africaine après un travail critique sur elle-même afin de se renouveler et de se mettre au diapason des exigences de la renaissance africaine. Ces exigences impliquent une diaspora camerounaise et une diaspora africaine situées au-delà de la gestion à court terme des carences des régimes africains en place, de la lutte sporadique contre la pauvreté ambiante via des transferts de fonds au pays, et de la contemplation macabre d’une Méditerranée qui devient le tombeau des Nègres sans que l’Union Africaine ne bouge le petit doigt. Même si se préoccuper des évènements et de conjonctures est important, participer à la renaissance africaine et libérer le Cameroun implique une action de long terme portant sur les structures mentales, les structures spirituelles, les structures politiques, les structures sociales, les structures techniques, les structures géopolitiques et les structures culturelles qui font de l’Afrique un acteur largué sur l’échelle du bien-être de ses populations et le Cameroun un sous-ensemble de ce marasme continental.

· Rêve de la renaissance africaine et rêves de la diaspora camerounaise

Transformer une vie, une société, un continent ou le monde s’origine le plus souvent dans un rêve, un grand rêve. Ce dernier, non seulement met en forme mentale et imaginaire un projet au sens de pari sur l’avenir, mais aussi constitue un idéal au sens d’utopie critique du passé et du présent afin de servir de viatique pour « le meilleur des mondes possibles ». La diaspora camerounaise reconnait la puissance mobilisatrice du rêve et fait sienne celle-ci en se mettant au travail pour construire une Afrique et un Cameroun différents de ceux qui existent depuis 1960. Il va donc sans dire que la diaspora camerounaise ne peut servir la renaissance africaine que si elle libère au préalable le Cameroun d’un régime qui a transformé le peuple camerounais en marionnette d’une cinquantaine de vieillards au pouvoirs depuis 1960, en contemplateur passif des biens publics dilapidés par un Renouveau National, en spectateurs de l’ homme du 6 novembre 1982 qui nomment les détourneurs de deniers publics, les met en prison, leur accorde la grâce présidentielle et fait de cela un argument de propagande politique. Le Cameroun ne peut cesser d’être un blocage à la renaissance africaine que s’il devient un pays où un régime qui se targue démocratique ne peut faire trente-cinq ans au pouvoir, changer de constitutions comme il respire, réprimer dans le sang les revendications populaires, spolier les paysanneries et se vanter de rester au pouvoir parce qu’il le peut.

Le complexe du salvateur qui habite le Président camerounais et ses serviteurs est une des principales choses qui fondent la dictature au Cameroun et en Afrique. Tous ceux des dirigeants africains qui s’éternisent au pouvoir alors que leurs pays régressent dans l’échelle du bien-être social, sont des gens qui se pensent indispensables parce que habités par le complexe du salvateur. Mobutu pensait qu’il était « le sauveur » des Zaïrois, Paul Biya et ses adeptes disent que celui-ci a maintenu le pays en paix. Ils le disent sans savoir, non seulement qu’il y a des guerres qui préparent la paix comme le second conflit mondial, des paix qui ressemblent socialement à des guerres comme l’atteste Boko haram et la pauvreté exécrable des populations camerounaise, et des paix qui préparent la guerre comme en témoigne la crise anglophone mise sous éteignoir par un régime camerounais adepte de la dissipation des fumeroles alors que la lave du volcan nationale est en fusion dans son corps social et politique profond.

La paix des vainqueurs et le silence des cimetières qui s’ensuit ne peuvent libérer le Cameroun et encore moins alimenter la renaissance de l’Afrique. La motion de soutien

corporatiste et clientéliste utilisée par les caciques du pouvoir camerounais comme instrument de ralliement populaire ne peut représenter le peuple camerounais et encore moins servir de modèle pour une Afrique dirigée par une élite devenue aussi exploiteuse, manipulatrice des populations africaines, qu’alliées aux forces internationales de domination de leur propre continent. Or la renaissance de l’Afrique et la libération du Cameroun ont besoin des énergies populaires seules capables d’ancrer cette libération et cette renaissance dans le génie populaire et les racines profondes de ses origines. Seuls ceux qui souffrent du complexe du salvateur pensent qu’une libération du Cameroun et une renaissance de l’Afrique peuvent se faire sans leurs peuples et contre ceux-ci : c’est une illusion car les succès de ceux-là ne sont que des poussières face à la durée d’un peuple et à la force séculaire son cri de liberté.

Comment le Cameroun et d’autres pays africains peuvent être des leaders et des exemples pour la renaissance africaine lorsque, au moindre mal de ventre, leurs chefs Etats s’envolent vers les hôpitaux occidentaux alors qu’ils disent avoir construit des hôpitaux dans leurs pays ? Un chef d’Etat français malade se soigne en France car il sait que ses hôpitaux sont aux normes sanitaires quand un chef d’Etat africain fuit ses propres hôpitaux comme de la peste mais laissent ceux-ci au peuple dont il est censé assurer le bien-être. La privatisation du bien-être et des ressources de l’Etat que met en lumière cet exemple continue à cause d’une privatisation du pouvoir exécutif servi par une inflation de la réforme constitutionnelle, une élection présidentielle à un seul tour et des commissions électorales non indépendantes. Le Cameroun et l’Afrique rêvés par la diaspora camerounaise ne peuvent en aucun cas être des lieux où prospèrent des mouroirs érigés en hôpitaux, des constitutions-paillassons, des présidentielles à un seul tour, des commissions électorales exclusivement chargées d’entériner la victoire des candidatas au pouvoir, et des oppositions politique aussi alimentaire et qu’abouliques. La dimension purement alimentaire de l’opposition camerounaise et son aboulie mémorable forcent encore plus la diaspora camerounaise à saisir le taureau par les cornes. Elle ne peut cautionner un discours d’émergence devenu un nouvel instrument de domination des populations africaines et camerounaise une fois constaté le déphasage entre ledit discours et le fait que les populations camerounaise et africaine n’ont ni eau potable, ni électricité, ni routes. De quelles émergences parle-t-on lorsque que celle qui est effective est à la fois celle de la pauvreté généralisée et celle d’un Etat camerounais et africain devenu le canal d’accumulation de ceux qui le dirigent ? De quelle émergence parle-ton sans monnaie autonome à mettre au service de celle-ci ? De quelle émergence peut-on parler dans des pays sous ajustement structurel comme le Cameroun ? Le discours sur l’émergence est un discours dilatoire au service de la continuité des dictatures politiques sous l’onction lexicale de l’émergence économique.

· Via quels canaux va agir la diaspora camerounaise et pour quels objectifs immédiats ?

La diaspora camerounaise a opté pour un forum international sous le thème : « Stratégies et organisation pour un changement durable et libérateur au Cameroun ». Il se tiendra les vendredi 13, samedi 14 et dimanche 15 octobre 2017 à Paris. La participation est ouverte à tous les Camerounais favorables au changement systémique (politique, institution, économie, social) dans notre pays et qui s’engagent à apporter une contribution significative pour atteindre cet objectif.

Objectifs généraux

Le maître mot de cette entreprise de grande envergure est la mobilisation au sens militaire, militant, même humain et sacerdotal du terme, de l’ensemble des forces vives du Cameroun dont l’action massive et structurée doit aboutir nécessairement et efficacement à la création d’un Etat Camerounais libre prospère et démocratique. Il nous faut créer les conditions institutionnelles, politiques, humaines et culturelles d’une alternative politique au Cameroun.

Objectifs spécifiques

* Mettre sur pied une plateforme de la diaspora Camerounaise comme force de de réflexion, de proposition et d’action

* Définir un Programme Minimum Consensuel pour une Transition Pacifique vers la démocratie au Cameroun (le Programme Minimum de Transition - PMT).

* Mobiliser des forces vives de l’intérieur du pays et de la diaspora autour du projet d’un changement durable et libérateur au Cameroun

* Proposer des stratégies et des mécanismes de prévention et de neutralisation de la fraude électorale. Il s’agira d’anticiper et de lister de manière précise, toutes les techniques et actions de fraudes et de proposer un mécanisme pratique et réalisable de neutralisation de ces fraudes, avant, pendant et après les élections.

* Réfléchir et proposer des solutions permettant le renforcement de l’Etat de droit afin d’annihiler les abus de pouvoir dans tous les domaines

* Dresser un tableau exhaustif des conflits politiques au sein de la diaspora camerounaise et proposer des voies et moyens d’en sortir.

C’est la première pierre d’une « longue marche » vers la libération du Cameroun et la contribution de celle-ci à la renaissance africaine.

Venez nombreux et nombreuses, venez tous et toutes, votre pays a besoin de vous.

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