Crise anglophone : La pression s’accentue sur Yaoundé
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A la suite de l’Onu, les Etats-Unis demandent que lumière soit faite sur les violences du 1er octobre dernier.

Jusqu’ici, Washington avait gardé une réserve prudente sur la crise sociopolitique qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le département d’Etat - la diplomatie américaine - esquivait les assauts répétés d’élus américains qui, poussés par une certaine diaspora camerounaise, demandaient une position plus ferme du gouvernement américain dans la crise anglophone.

Depuis hier donc, les Etats-Unis ont jugé « inacceptables » les violences et les morts enregistrés le dimanche 1er octobre 2017, jour choisi par des indépendantistes pour la proclamation d’une République sensée marquer la partition du pays. Dans un communiqué, l’administration dirigée par Rex Tillerson - le secrétaire d’Etat américain -, s’est dite « profondément préoccupée par la violence et les pertes de vies humaines lors de manifestations qui ont eu lieu dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis le 1er octobre ». Le porte-parole du département d’Etat fustige le « recours à la force par le gouvernement camerounais pour restreindre la liberté d'expression et le droit de réunion pacifique, ainsi que les violences par les manifestants ».

Ce  qui pour l’administration américaine est « inacceptable ». Dans cette sortie, les Etats-Unis exhortent « le gouvernement du Cameroun à respecter les droits de l'Homme et la liberté d'expression, y compris l'accès à internet », et appellent dès lors « toutes les parties à la retenue » et à « ouvrir un dialogue pour une solution pacifique et durable ». Cependant, l’administration Trump reconnaît que les appels à la sécession émanent d’« une minorité » d’anglophones, quand l’autre partie demande le fédéralisme. Deux options rejetées par Yaoundé.

Cette sortie des Etats-Unis intervient après celle du secrétariat général de l’Organisation des nations unies (Onu). Par la voix de son porte-parole, le secrétaire général Antonio Guterres, a condamné « fermement » les violences du 1er octobre 2017 et demandé au gouvernement camerounais l’ouverture d’une enquête sur les morts enregistrées.

Notons par ailleurs que d’autres organisations à l’instar du Commonwealth, l’Union européenne (Ue) ou encore l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), se sont déjà alarmés de la situation dans les régions anglophones. En août dernier, International Crisis Group, un Think Tank d’analyse des crises déplorait, dans un rapport, le manque de fermeté de la Communauté internationale envers Yaoundé dans le dossier anglophone.

Le document intitulé : « Cameroun : la crise anglophone à la croisée des chemins », révélait alors l’embarras des chancelleries occidentales, dont certaines estimaient qu’il n’était pas question d’accabler davantage le gouvernement camerounais qui, à travers la guerre contre Boko Haram, fait preuve d’une rare efficacité dans la lutte contre le terrorisme.

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