Cameroun :: Quarantenaire (09 - 14 octobre 2017) du Cerdotola : Le Prof Charles Binam Bikoï était face à la presse politique à Yaoundé
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Cameroun :: Quarantenaire (09 - 14 octobre 2017) du Cerdotola : Le Prof Charles Binam Bikoï était face à la presse politique à Yaoundé :: CAMEROON

Le Secrétaire exécutif du Centre international de recherches et de documentation (Cerdotola) qui était l’invité du 8ème Café du club des journalistes du Cameroun, s’est prononcé pour le maintien de l’anglais et du français comme langues d’apprentissage pour le pays, mais a prévenu qu’il ne faut pas en être aliéné. Dans le même sillage, l’universitaire pense que parvenu à cette étape de la science, créer une langue commune africaine, « serait régresser au lieu de progresser là où vous étiez déjà avancé ».

Du 09 au 14 octobre 2017, le Cerdotola va célébrer ses 40 ans. Et pour cela, le Prof Charles Binam Bikoï le Secrétaire exécutif de cette institution, la seule des cinq créées par l’ex Organisation de l’unité africaine (Oua) à avoir survécu à la bourrasque des vents et des tempêtes, a répondu à l’invitation du Club des journalistes politiques.

L’occasion a ainsi été donnée aux Hommes de Georges Alain Boyomo le président du Club des journalistes politiques, et par ailleurs directeur du quotidien Mutations, de sonder le cœur du co-auteur des « Contes du Cameroun » sur les missions et la revitalisation du Cerdotola; les traditions et l’industrialisation de l’Afrique (cultures africaines et politiques d’émergence économique) ; les obstacles historiques et actuels à la valorisation des traditions, ainsi que sur le positionnement du Cerdotola.

De manière ramassée, et sur les missions de institution qu’il dirige, Charles Binam Bikoï a indiqué que le Cerdotola travaille à réduire les barrières sur le continent, stopper sa balkanisation. Et à la question

de celle si les Africains sont prisonniers des langues occidentales, le Secrétaire exécutif du Cerdotola est formel : « Pas du tout, mais il faut sortir de l’aliénation de celles-ci. A partir du moment où un Africain peut connaitre le français plus que les Français, cela devient source de puissance et de fierté », tranche-t-il. « Avez-vous essayé de travailler à la création d’une langue commune à l’Afrique ? », lui demande un journaliste. « Ce serait reculer au lieu de progresser là où vous étiez avancé. Il faudra devenir analphabète, en refusant ce que vous connaissez déjà. Toutes les langues humaines sont des langues nationales. Et vu les méthodes sophistiquées d’aujourd’hui, les autres (les Occidentaux, Ndlr)), pourraient vous devancer sur votre propre langue créée », répond-il.

Et le Prof Charles Binam Bikoï de sortir sur le sujet en mettant l’emphase sur l’importance et la valorisation de toutes les langues. « Seulement, il faut éviter de vouloir se constituer comme Nation ou unité administrative sous le seul argument de la langue », a-t-il cependant nuancé.

Vivement que pour l’ouverture officielle des cérémonies du Quarantenaire du Cerdotola qui a lieu le lundi 09 octobre 2017 à 15 heures 30 au palais des congrès de Yaoundé, vienne nombreux, le public. Un évènement placé sous le très haut patronage de Paul Biya le président de la République, et dont le thème « Enraciner l’Emergence de l’Afrique », est digne d’intérêt.

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