Cameroun, 1er octobre sous haute tension : Les sécessionnistes anglophones font paniquer Yaoundé
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Faut-il emprunter dans le jargon des forces de sécurité ? L’alerte était maximale. Hier, le 1er octobre de la célébration de la réunification du Cameroun occidental Français et du Cameroun Oriental Anglais était de tous les dangers au Cameroun. Les sécessionnistes du southern Cameroon National Cuncil (SCNC) avaient décidés de proclamer l’indépendance de l’Ambazonie leur « République » qui couvre les régions de Sud-ouest et du Nord-ouest anglophones. Conséquence d’une crise enclenchée depuis novembre 2016 et qui a déjà fait de nombreuses victimes et des dégâts matériels importants. Le signal a été donné à Bamenda et à Douala avec des explosions de bombes artisanales.

Et puis, tout le monde s’est mis en ordre de bataille. En commençant par le ministre de la communication Issa Tchiroma Bakary. La veille, il est descendu à Douala pour intimer l’ordre aux télévisions de ne pas inviter les partisans du sécessionnisme sur leurs plateaux. Il a demandé aux journalistes de lutter contre la stigmatisation et de prôner le vivre ensemble. Sinon « Je ferme votre télévision ». A Douala, ville réputée frondeuse et cosmopolite, une réunion de securité a eu lieu. Elargie au grand public. Pour « barrer la route à toute idée de partition du Cameroun ». A Buea, capitale de la région du Sud-ouest, le gouverneur a touché le fond en demandant aux élites du coin et parents de bien garder « leurs chiens » Sinon, la police devrait riposter. La réponse des populations a été une marche dans les artères de la ville avec un arbre de paix à la main gauche, le drapeau de l’ambazonie à la main droite.

Le jour J, grace aux velléités sécessionnistes, on a célébré avec faste le jour de la réunification des deux Cameroun. Dans les grandes villes comme dans l’arrière pays, des meeting et des marches contre les appels à la partition du Cameroun ont été organisés par le RDPC parti au pouvoir avec en prime des motions de soutien au président national Paul Biya. Cependant que la ville de Buea a été assignée à résidence surveillée. La police veillait au grain. Au dehors, pas d’âme qui vive. Des groupes d’activistes qui manifestaient ici et la bas ont été dispersés par la police. Dans le Nord-ouest, plusieurs foyers de tension se sont mis à ébullition. Des échauffourées ont eu lieu avec des forces de l’ordre. Finalement, « la sécession n’a pas eu lieu » Et, de sa retraite , Paul Biya a appelé au dialogue serein « Je condamne de façon énergique tous les actes de violence, d’où qu’ils viennent, quels qu’en soient les auteurs. […]. Que l’on se comprenne bien, il n’est pas interdit d’exprimer des préoccupations dans la République. En revanche, rien de grand ne peut se construire dans la surenchère verbale, la violence de rue et le défi à l’autorité. Seul le dialogue serein permet de trouver et d’apporter des solutions 

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