Paul Biya appelle au "dialogue" après des incidents dans les régions anglophones
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Le président camerounais appelle au "dialogue" alors que la tension monte dans les régions anglophones du pays où les séparatistes ont appelé à proclamer symboliquement l'indépendance. Un jeune a été tué samedi par les forces de sécurité à Kumba.

Des incidents ont éclaté ce week-end dans les régions anglophones du Cameroun quadrillées par les forces de l'ordre en marge d'une proclamation symbolique d'"indépendance". Le scénario de cette "indépendance" est catégoriquement rejeté par Yaoundé.

À Kumba, ville réputée frondeuse dans le Sud-Ouest anglophone, un jeune a été tué samedi 30 septembre par des forces de sécurité, selon des sources concordantes. "On a tiré sur lui lors d'une opération de sécurisation", a expliqué à l'AFP un infirmier sous couvert d'anonymat, précisant que sa dépouille avait été déposée à la morgue de l'hôpital général.

Dans la ville de Bamenda, "au moins une personne a été blessée par balles réelles" dimanche, selon une source proche des autorités sur place citée par l'AFP, qui a fait état d'une situation "très tendue". Le bilan des blessés pourrait être plus élevé, selon des témoignages difficiles à vérifier.

Cette journée de dimanche correspond à l'anniversaire de la réunification officielle des parties anglophone et francophone du Cameroun en 1961. Les séparatistes anglophones ont choisi cette date pour proclamer symboliquement l'indépendance de l'Ambazonie, du nom de l'État qu'ils veulent créer.

Réagissant sur les réseaux sociaux, le président camerounais Paul Biya, a condamné "de façon énergique tous les actes de violence, d'où qu'ils viennent, quels qu'en soient les auteurs", appelant au "dialogue".

Depuis novembre 2016, la minorité anglophone, qui représente environ 20% des 22 millions de Camerounais, proteste contre ce qu'elle appelle sa "marginalisation" dans la société.

La crise provoquée par cette contestation, exacerbée début 2017 par une coupure d'internet de trois mois, s'est amplifiée ces dernières semaines. Yaoundé a pris des mesures fortes : couvre-feu instauré dans les deux régions anglophones, interdiction des réunions de plus de quatre personnes dans l'espace public, des déplacements entre les localités et accès limité à internet.

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